AGC AU CŒUR DE L’ORPAILLAGE RESPONSABLE : IMMERSION SUR DES SITES SEMI-MECANISES A GUEGUERE ET GNIPKIERE, PROVINCE DU IOBA

AGC AU CŒUR DE L’ORPAILLAGE RESPONSABLE : IMMERSION SUR DES SITES SEMI-MECANISES A GUEGUERE ET GNIPKIERE, PROVINCE DU IOBA

Du 22 au 23 octobre 2024, Artisanal Gold Council (AGC) et ses partenaires ont organisé un voyage d’immersion sur des sites semi-mécanisés à Gnipkiere, dans la commune de Dano, et à V3 dans la commune de Guegueré, province du Ioba. Cette activité s’inscrit dans le cadre du Projet de Promotion de l’Orpaillage Responsable (Projet OR), mis en œuvre par le consortium CAS (Caritas Suisse, Artisanal Gold Council et Solidar Suisse) avec l’appui technique et financier de la Coopération Suisse. L’objectif est de promouvoir une exploitation aurifère responsable dans les régions du Centre-Ouest et du Plateau Central du Burkina Faso, en améliorant les conditions de travail des artisans miniers et en réduisant les impacts négatifs du secteur tout en contribuant au développement local.

Ce voyage d’immersion est destiné aux responsables des artisans miniers, dans le but de promouvoir la formalisation et la semi-mécanisation des sites d’orpaillage. Il vise à renforcer leurs capacités en mécanisation et exploitation sécurisée des sites, à encourager la cohabitation pacifique entre les mineurs artisanaux et les sites semi-mécanisés, ainsi qu’à promouvoir les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité au travail.

Une quarantaine de participants dont une dizaine de femmes, provenant des sites d’orpaillage de Meguet, Nobsin, Bilgotenga, Koratenga dans le Plateau Central, et de Guido dans le Centre-Ouest, ainsi que des représentants du ministère en charge des mines, de l’UNAMB, SYNEMAB, FAMAB, COEXAMINE, AFEMIB et AGC, ont entamé ce voyage par la visite d’un premier site semi-mécanisé ce mardi 22 octobre 2024.

Conformément à la tradition, la visite du site a été précédée par une visite de courtoisie aux autorités provinciales et communales. Une délégation conduite par le Représentant Pays de AGC et les responsables des faitières ainsi que le représentant du ministère des mines a rencontré Mme Bernadette ADENYO/SEREME, Haut-Commissaire de la Province du Ioba, pour lui présenter l’activité et bénéficier de ses bénédictions. Elle a salué l’initiative et souligné les innovations d’AGC, notamment le traitement sans mercure dans sa province, tout en espérant que d’autres partenaires suivront cet exemple. Elle a regretté que certains acteurs refusent de s’adapter au processus de formalisation. Elle a souhaité en savoir davantage sur l’AFEMIB, ce qui a amené la présidente à lui faire un bref exposé des activités de la structure.

La délégation a également rencontré Monsieur ZANRE Dénis, Président de la délégation spéciale de la commune de Dano, pour lui présenter l’activité et solliciter ses conseils et bénédictions. Selon lui, ce secteur représente un véritable espoir qui nécessite une meilleure organisation, le partage d’expériences et l’établissement d’un cadre de concertation. Cela permettra au Burkina Faso de s’inscrire pleinement dans la chaîne de valeur de l’or (extraction, traitement, vente) et de favoriser une vente locale. Il a exprimé sa gratitude pour le choix de la commune et espère que cette initiative générera des profits qui contribueront à l’amélioration des pratiques. Il a également recommandé l’organisation des artisans miniers en mutuelles de santé pour mieux gérer les problèmes de santé et a souligné l’importance de leur affiliation à la CNSS afin de préparer leurs retraites.

Ensuite, la délégation s’est dirigée vers le site semi-mécanisé de Gnipkiere, de la Société WendPanga Or, dirigé par El Hadj Moussa OUEDRAOGO, connu sous le nom de WOBGO. Sur place, des échanges fructueux ont eu lieu, accompagnés de visites des installations, telles que les puits d’extraction et les broyeurs. L’initiateur du voyage a exprimé sa gratitude au promoteur pour sa disponibilité à partager son expérience et a encouragé les participants à poser des questions.

Le promoteur a pris le temps de détailler ses activités et a exhorté les artisans à cultiver la tolérance et l’unité pour faire progresser le secteur. Plusieurs questions importantes ont été abordées par les participants, notamment l’utilisation de produits chimiques tels que le cyanure et le mercure, la nécessité pour les artisans de se conformer aux obligations fiscales, l’affiliation à la CNSS pour bénéficier d’une retraite, la commercialisation de l’or, ainsi que l’accès au foncier.

Le promoteur a conseillé aux artisans de suivre les orientations du ministère et de s’acquitter de leurs impôts pour contribuer au développement du pays. Dans une atmosphère conviviale, le promoteur a raccompagné la délégation, qui est repartie satisfaite de cette visite.

L’AFEMIB regrette l’absence de femmes à des postes techniques, sur ce site, soulignant ainsi la problématique de la formalisation du secteur. La question se pose alors : quel rôle les femmes peuvent-elles jouer sur des sites semi-mécanisés dirigés par des hommes qui estiment que leur seule place se limite à la cuisine et au nettoyage ?  Une seule femme opératrice d’engin lourd travaille sur ce site.

Le fait qu’une seule femme soit conductrice d’engins lourds sur ce site montre qu’il est possible pour les femmes de relever les défis techniques, mais il est nécessaire d’augmenter leur nombre dans ces métiers. La vision de l’AFEMIB est de promouvoir l’égalité des genres et de briser les barrières socioculturelles qui restreignent les femmes à des rôles subalternes. Les femmes peuvent quand même superviser les travaux !!

L’AFEMIB remercie tous les acteurs pour la réalisation de l’activité.

Mme KABRE

 

RENFORCEMENT DES CAPACITES FEMININES : L’ENGAGEMENT DE LA GIZ EN COLLABORATION AVEC L’AFEMIB »

RENFORCEMENT DES CAPACITES FEMININES : L’ENGAGEMENT DE LA GIZ EN COLLABORATION AVEC L’AFEMIB »

Dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet d’appui aux Déplacés Internes et de renforcement de la résilience des Communes d’Accueil (PDICA) », mis en œuvre par la GIZ, un partenariat ponctuel a été noué avec l’Association des Femmes du Secteur Minier du Burkina (AFEMIB). Ce partenariat vise à renforcer les capacités en leadership d’une soixantaine de femmes issues d’organisations de la société civile des communes concernées par le projet.

Pour ce faire, Mme YE/SAWADOGO Rachel, experte genre de l’AFEMIB, a animé la première phase de l’atelier, qui s’est déroulée du 15 au 17 octobre 2024, dans la salle de réunion de l’Hôtel Zam de Kaya. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Monsieur Joël SAKANDE, représentant de la GIZ, assisté de Mme Annonciata THIOMBIANO, représentante de l’AFEMIB, et de Mme Rachel YE, formatrice. Monsieur SAKANDE a souhaité la bienvenue aux participantes et a remercié celles-ci pour leur présence et l’intérêt manifesté envers l’activité.

L’objectif global de cet atelier est de renforcer les capacités des participantes afin qu’elles puissent jouer un rôle actif et stratégique dans leurs communautés. À travers plusieurs modules, les participantes ont exploré des thèmes cruciaux tels que le leadership, le plaidoyer et l’empowerment, dans un format interactif combinant travaux de groupe et restitutions en plénière.

Le premier module était consacré au développement du potentiel personnel et à l’autonomisation des femmes. Des travaux de groupes ont permis aux participantes de partager leurs expériences et de discuter des obstacles communs qu’elles rencontrent en tant que leaders. Les restitutions en plénière ont mis en lumière des solutions pratiques pour surmonter ces défis, telles que la gestion du syndrome de l’imposteur et le renforcement de la confiance en soi. Ce module visait à encourager les femmes à assumer pleinement leur potentiel en tant que leaders au sein de leurs organisations et communautés.

Le deuxième module portait sur le plaidoyer, le lobbying, la communication et la prise de parole en public. À travers des exercices en petits groupes, les participantes ont élaboré des stratégies de plaidoyer pour défendre les droits des femmes dans les instances décisionnelles. Ces exercices ont été suivis de restitutions en plénière, où chaque groupe a présenté ses conclusions. L’évaluation réalisée en fin de module a montré une nette amélioration de la compréhension des participantes sur l’utilisation des outils de communication efficace, ainsi que sur les techniques de lobbying et de plaidoyer pour influencer les politiques publiques en faveur des femmes.

Enfin, le dernier module a abordé les questions de changement transformatif en matière de genre et d’inclusion sociale. Les participantes ont réfléchi aux actions concrètes à mettre en œuvre pour promouvoir une plus grande participation des femmes dans les processus de développement. Des discussions enrichissantes ont émergé des travaux de groupes, suivies de restitutions en plénière, permettant à chaque femme de partager sa vision d’un leadership inclusif.

L’atelier s’est clôturé par une évaluation générale pour mesurer le niveau de compréhension des participantes, qui ont toutes exprimé leur satisfaction quant aux compétences acquises.  Cet atelier marque une étape importante dans le renforcement des capacités des femmes leaders au Burkina Faso.

Pour toutes fins utiles, le Projet d’appui aux Déplacés Internes et de renforcement de la résilience des Communes d’Accueil (PDICA) se concentre sur trois domaines principaux pour soutenir les populations déplacées internes (PDI) et les communautés hôtes vulnérables :

  1. Amélioration des services de base : Le projet vise à améliorer l’accès aux services sociaux pour les PDI et les populations hôtes vulnérables, notamment en renforçant l’intégration des élèves déplacés et en formant les acteurs locaux à leur prise en charge.
  2. Promotion de la cohésion sociale : Le PDICA facilite le dialogue et la concertation entre les PDI, les populations hôtes, et les acteurs locaux pour renforcer la paix et la coordination des appuis.
  3. Relèvement économique : Il promeut la relance économique des PDI et des populations hôtes à travers la formation professionnelle et le soutien aux activités génératrices de revenus.

Résultats clés attendus du PDICA  :

  • 1842 élèves, dont 986 élèves déplacés et 1082 filles ont bénéficié d’activités socio-éducatives
  • 615 travailleurs sociaux dont 251 femmes ont été formé pour améliorer les services sociaux de base
  • 18 concertations communaux ont été organisé avec 953 acteurs dont 471 femmes pour favoriser une cohabitation pacifique entre les deux communautés
  • 21 mesures de promotion de la coexistence pacifique entre les deux populations ont été mise en œuvre, regroupant 10.000 personnes dont 8.000 PDI et 7.000 femmes

C’est donc un projet qui a adopté une approche intégrée pour répondre à la fois aux besoins humanitaires immédiats et aux objectifs de développement à long terme, contribuant ainsi à la stabilité et à la résilience des communautés touchées.

L’AFEMIB remercie la GIZ pour l’avoir associée à cet exercice et exprime le souhait de poursuivre la fructueuse collaboration.

✍Mme KABRE

 

 

TRANSPARENCE ET DEVELOPPEMENT : LE COPIL DE L’ITIE – BF EN VISITE A LA MINE HOUNDE

TRANSPARENCE ET DEVELOPPEMENT : LE COPIL DE L’ITIE – BF EN VISITE A LA MINE HOUNDE

Le 9 octobre 2024, une délégation composée des membres du comité de pilotage (COPIL) de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Burkina Faso (ITIE BF) et du personnel de ITIE, conduite, a effectué une visite à la mine de Houndé Gold Operation (HGO). La délégation a été conduite par Monsieur le SG du ministère en charge des mines. La délégation a pu visiter les fosses, les parcs à résidus, le projet pilote de réhabilitation progressive, les logements communautaires…

L’équipe a été accueillie par les responsables de la mine. Le chargé des relations communautaires a modéré et facilité les échanges. Après la séance d’induction, le SG a témoigné la gratitude du COPIL et du personnel de l’ITIE envers la mine pour la collaboration. Il a rappelé que la mine, est en exploitation depuis 2017 et selon le dernier rapport ITIE, elle a produit 9 tonnes d’or. Il a souligné que la mine contribue conséquemment au FMDL et est à jour au niveau du Fonds de réhabilitation.  Il a également précisé que la mine participe aux activités du COPIL depuis 2019 et se conforme à la norme ITIE.  Il a donc encouragé la mine à respecter davantage la norme ITIE et souhaité à la délégation, une visite riche et fructueuse.

Adama Sawadogo, directeur général de la mine depuis mars 2023, a chaleureusement accueilli l’équipe de l’ITIE. Il a exprimé son honneur de recevoir la délégation et de partager certaines informations sur les activités de la mine. Il a affirmé que la mine cherche à collaborer avec tous les acteurs du secteur minier pour renforcer sa contribution au développement local.

La durée de vie actuelle de la mine est de 10 ans, mais des travaux sont en cours pour l’ouverture d’une mine souterraine prochainement. La mine respecte pleinement la réglementation minière en matière de paiement des taxes, du FMDL, du fonds de réhabilitation et des fonds de l’eau. En effet, la mine a déjà versé plus de 10 milliards de FCFA au titre du FMD

Points forts de la mine Houndé :

  • La mine génère 2 500 emplois, dont 1 500 postes occupés par des employés directs. La représentation féminine s’élève à 11 %. Un congé maternité rémunéré de deux ans est accordé, et des programmes sont mis en œuvre pour encourager les femmes à accéder à des postes de responsabilité, avec 400 stagiaires en 2023 et 200 prévus pour 2024.
  • Les ménages ont été relogés dans des habitations de 400 m², et 82 ménages ont chacun reçu son PUH. Cependant, certains ont choisi de vendre ou de louer leurs logements et sont retournés vivre
  • Un accompagnement est offert aux communautés affectées pour développer des Activités Génératrices de Revenus (AGR) avec dispositif d’accès au crédit pour les femmes dans une institution financière par le biais d’un fonds de garantie.
  • Les déchets métalliques sont collectés par l’association des ferrailleurs de Houndé, où ils sont ensuite transformés en produits finis, constituant une source de revenus.
  • Le projet pilote de réhabilitation progressive qui est une expérience avec plusieurs variétés d’arbres locaux – 22 000 arbres ont été plantés en matière de reboisement

Quelques Défis :

  • la difficile cohabitation avec les orpailleurs.
  • L’emplacement de la mine au centre-ville occasionnant des tensions permanentes avec les communautés riveraines.
  • Insuffisance de communication avec les acteurs clés créant ainsi des interprétations diverses qui dissimulant les efforts de la mine

Quelques points de discussion :

  • La qualité et la durée de vie des géomembranes
  • Le niveau d’implication des techniciens de l’administration publique dans le processus de construction des parcs à résidus
  • Les questions environnementales et de réhabilitation progressive de la mine
  • La périodicité des rencontres/ existence d’un dispositif de mécanisme de dialogue avec les acteurs locaux et communautés ? le niveau d’implication des autorités provinciales et communales
  • Les coûts d’investissement, les dividendes, les risques, la complexité des investissements miniers

Après des échanges de remerciements sincères et réciproques, la délégation à pris congé dans une ambiance marquée par la satisfaction mutuelle quant à la qualité de la visite et des discussions. Cette visite a permis de renforcer la compréhension des enjeux de l’exploitation minière ainsi que l’engagement de chaque partie à travailler ensemble pour une exploitation durable et bénéfique pour toutes les parties.

INCLUSION SOCIALE, EGALITE DES GENRES, AUTONOMISATION : LE CONSORTIUM ARM-AFEMIB A L’ŒUVRE DANS LES COMMUNES MINIERES DE REO ET MOGTEDO

INCLUSION SOCIALE, EGALITE DES GENRES, AUTONOMISATION : LE CONSORTIUM ARM-AFEMIB A L’ŒUVRE DANS LES COMMUNES MINIERES DE REO ET MOGTEDO

Les 3 et 4 octobre 2024, un atelier de sensibilisation sur l’inclusion sociale des personnes vulnérables dans le développement a eu lieu dans la salle de la mairie de la commune de Réo. Cet atelier, destiné aux personnes ressources hommes et femmes, incluant des responsables administratifs, des leaders communautaires et des leaders d’opinion de la commune, a marqué le lancement des activités du projet « Promouvoir l’égalité des genres et l’inclusion sociale des femmes et des filles dans les communautés minières artisanales et à petite échelle des régions du Centre-Ouest et du Plateau Central du Burkina Faso, à travers la sensibilisation, le plaidoyer et le renforcement des capacités économiques de 200 femmes et jeunes filles »  mis en œuvre par le consortium ARM et AFEMIB, avec le soutien financier de l’Ambassade du Canada au Burkina via le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL).

Mme BATIONO / KANYALA Anne Marie, première vice-présidente de la délégation spéciale de la commune de Réo, a ouvert les travaux au nom du Président de la délégation spéciale (PDS) le jeudi 3 octobre 2024 à 9h30, en présence d’une cinquantaine de participants, dont 22 femmes et 27 hommes issus des autorités administratives, des leaders communautaires et des organisations de la société civile.

L’atelier a été animé par le consortium à travers des présentations PowerPoint, des exercices pratiques, et des échanges avec les participants. La présentation du projet a été assurée par la présidente de l’AFEMIB.

Fonds Canadien d’Initiatives Locales (FCIL) : Le FCIL est un programme canadien destiné à soutenir des projets de petite échelle et à fort impact dans les pays en développement. Il s’aligne sur les priorités du ministère des Affaires mondiales du Canada et favorise des initiatives élaborées principalement par des partenaires locaux. Les projets sont sélectionnés par l’ambassade ou le haut-commissariat du Canada, et le programme vise aussi à renforcer les relations bilatérales avec les pays bénéficiaires et leurs sociétés civiles.

Priorités thématiques du FCIL

  • Gouvernance inclusive : diversité, démocratie, droits de la personne, et État de droit.
  • Paix et sécurité : prévention des conflits et consolidation de la paix.
  • Croissance au service de tous : droits économiques des femmes, accès à des emplois décents, esprit d’entreprise, et soutien aux personnes les plus pauvres et vulnérables.

Présentation du consortium : L’AFEMIB et ARM sont déjà connues dans la commune à travers des projets antérieurs, réalisés au profit des artisan-e-s miniers de la zone de Réo et de Mogtédo (sensibilisation, autonomisations économiques et autres activités de promotion de l’artisanat minier et de diversification des sources de revenus des artisan-e-s miniers.

Contexte du projet : Ces deux zones sont marquées par des activités minières artisanales, qui génèrent des revenus mais se déroulent dans des conditions difficiles. Ces conditions exposent les travailleurs, notamment les femmes et les enfants, à des risques pour leur santé et leurs droits. Face aux obstacles socio-culturels et économiques qui limitent l’accès des femmes aux ressources, le consortium à travers ce projet entend apporter sa part contributive dans la recherche de solution aux difficultés énumérées.

Objectif global du projet : contribuer à la promotion de l’égalité des genres et l’inclusion sociale dans des communautés minières artisanales en réduisant les disparités entre les sexes et en favorisant la participation équitable de tous les groupes, en particulier des femmes et des filles.

Il sera mis en œuvre pendant 7 mois, sur les sites miniers de Kagtanga, Nobsin dans la commune de Mogtédo et Guido et Bepoidyr dans la commune de Réo. 200 personnes issues de ces sites seront concernées directement.

Les activités qui seront mis en œuvre sont entre autres, des ateliers de sensibilisation sur l’inclusion sociale et sur les droits des femmes et des enfants, ateliers de plaidoyer soutenu par des émissions radiophoniques, formations des bénéficiaires sur des activités génératrices de revenus, dont la transformation de légumes et la fabrication de charbon écologique assortis d’équipements.

Résultats attendus : Plus de 600 personnes sensibilisées sur l’égalité des genres et l’inclusion sociale des femmes et des filles et 200 femmes et jeunes filles, soutenues pour développer des activités écologiques génératrices de revenus.

Sensibilisation sur l’Inclusion sociale des personnes vulnérables dans les actions de développement

Les modules thématiques ont été présentés par Monsieur KAMBIRE Nab Edouard, chargé de programme à ARM, qui a enrichi les discussions et les contributions des participants. Il a développé les concepts clés tels que les personnes vulnérables, l’inclusion sociale, et le développement, en mettant en avant le cadre réglementaire international et national, incluant les Objectifs de Développement Durable (ODD) et les textes nationaux. Il a également exploré les enjeux liés à l’inclusion sociale dans les actions de développement, les rôles et responsabilités des acteurs, ainsi que des stratégies et outils pour une inclusion sociale effective.

Monsieur KAMBIRE a insisté sur la notion d’inclusion sociale, qui consiste à intégrer les individus et les groupes marginalisés ou exclus dans la société, en leur donnant accès aux ressources, opportunités et services essentiels. Cela permet une participation active à la vie économique, sociale et politique, et réduit les inégalités, en garantissant à tous, quels que soient leur genre, âge, origine ethnique, statut socio-économique ou capacités, l’exercice de leurs droits fondamentaux. L’inclusion sociale cherche également à éliminer les obstacles à ces droits et à promouvoir des environnements équitables et accueillants.

Des exercices pratiques et des exemples concrets ont permis aux participants de mieux comprendre ces concepts, ainsi que le rôle des autorités administratives et communautaires dans l’inclusion des personnes vulnérables dans les actions de développement.

Tous les participants ont enrichi ces présentations avec leurs apports et des exemples vécus, notamment sur les expériences des personnes vivant avec un handicap. Cela leur a offert une belle occasion de s’exprimer. Des témoignages et des cas pratiques ont été partagés, et des conseils avisés ont été recueillis. Tous ont exprimé leur satisfaction quant à l’activité et marqué leur adhésion au projet. Les représentants des services techniques ont également manifesté leur disponibilité à accompagner le consortium dans la mise en œuvre du projet.

Monsieur KAMBIRE a conclu en soulignant que toute personne occupant une position dans la communauté joue un rôle clé dans la promotion de l’inclusion des personnes vulnérables dans le développement communautaire. Il a rappelé que ces personnes doivent relayer les informations et décisions prises au niveau des autorités à la base, et que les leaders communautaires ont un rôle crucial dans le plaidoyer pour l’inclusion des femmes dans les actions de développement.

Le mot de clôture, prononcé par Madame la première vice-présidente de la délégation spéciale le vendredi 4 octobre, a été marqué par une note de satisfaction. Elle a exprimé son appréciation pour les efforts accomplis et a exhorté tous les participants à continuer de travailler pour l’inclusion de toutes les couches sociales dans les actions de développement de la commune. Son appel encourage la mobilisation collective pour un développement inclusif et durable.

A retenir, selon une personne ressource du 3ème âge : «Nous avons toutes des fragilités, et il est important de se soutenir mutuellement, car personne ne peut prédire ce que l’avenir nous réserve. Utilisons nos capacités d’aujourd’hui pour bâtir ensemble des lendemains meilleurs pour tous».

✍Mme KABRE

SAMAO 2024 : ÉCHANGES ET RECOMMANDATIONS POUR UN SECTEUR MINIER DURABLE

SAMAO 2024 : ÉCHANGES ET RECOMMANDATIONS POUR UN SECTEUR MINIER DURABLE

La semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest a refermé ses portes après trois jours de réflexion autour de communications, panels, table ronde, excursion, soirée de remise de distinctions, animation de stands…… Ce sont plus de 2000 participants qui ont animé ces trois jours.  La modération générale a été assurée par Madame Doris OKOLI, chargée de communication à Allied Gold.

Panel de Haut Niveau : Minéraux critiques : quelles stratégies de développement pour les pays africains

Modéré par Monsieur Léon YAMEOGO, consultant à la Société Financière Internationale, Expert en RSE, ce panel a réuni Monsieur Yacouba Zabré GOUBA, Ministre des Mines du Burkina Faso, et Monsieur Abdourazakou Abdou MOUMOUNI, Conseiller spécial du Président du Niger. Le Ministre des mines du Burkina a exposé la vision globale du système minier burkinabé, la valorisation des ressources minières, et l’organisation du secteur minier artisanal. Le Conseiller du Niger a insisté sur la définition et l’exploitation des minéraux critiques, tout en appelant à une synergie d’action entre les pays de l’AES.

Session 1 : Stratégie de Recherche et de Valorisation des Minéraux Critiques : Modérée par Docteur Salif NAPON, cette séance a exploré la définition des minéraux critiques et stratégiques, ainsi que la stratégie burkinabé pour leur recherche. Les intervenants, dont Docteur Hermann ILBOUDO du BUMIGEB et Raoul WAZENGA VITIMA de la RDC, ont mis en lumière le potentiel de minéraux critiques.

Session 2 : Exploitation Minière et Résilience dans un Contexte de Défis Sécuritaires : Modérée par Monsieur Adama BARRY, cette séance a vu la participation de plusieurs experts miniers, dont Fulbert SAWADOGO de ROXGOLD SANU SA et Christian OUEDRAOGO de SOMISA. Les intervenants ont partagé les stratégies de résilience adoptées par leurs entreprises face à la crise sécuritaire qui affecte

Panel 2 : Minéraux Critiques et Transition Énergétique : Opportunités d’Industrialisation en Afrique : Modéré par le Pr Sié KAM, ce panel a abordé la politique de transition énergétique du Burkina Faso et du Mali, ainsi que les opportunités d’industrialisation qu’offrent les minières. Les intervenants, tels que Madame Mirielle MEDAH/NANA du Burkina et Docteur Bareja YOUMSSI du Cameroun, ont insisté sur la nécessité d’une bonne gouvernance et d’une maîtrise souveraine des ressources pour une transformation.

Session 3 : Matériaux Locaux de Construction, Économie d’Énergie et Impact Climatique : Cette séance, modérée par Monsieur Abdoulaye SAMBARE, a mis en lumière les avantages des matériaux locaux dans la construction, notamment les briques en terre stabilisée et les résidus agricoles. Les intervenants, comme Ibrahim DJAGRA du Cameroun, ont partagé des expériences concrètes de construction bas-carbone et ont souligné les possibilités de réduction des coûts d’importation.

Session 4 : Vers une Réglementation Spécifique pour les Minéraux Critiques : Modérée par Monsieur Emile B. KABORE, cette session a exploré les perspectives d’un cadre réglementaire spécifique pour les minéraux critiques dans l’espace UEMOA. Des experts tels que Madame Lenaboua COULIBALY de l’UEMOA et Adrien SOMDA, Expert en fiscalité, ont proposé des solutions pour maximiser les revenus issus des minéraux critiques et adopter une fiscalité équitable.

Panel 3 : Place de l’Artisanat Minier dans l’Exploitation des Minéraux Critiques : Modéré par Docteur Alizeta OUEDRAOGO, ce panel a discuté du rôle de l’artisanat minier dans l’exploitation des minéraux critiques. Les intervenants, comme Madame Fourera Sotty MAIGA, Coordonnatrice du réseau Women In Mining of West Africa (WIMOWA), et par ailleurs Présidente de l’Association des Femmes du Secteur des Industries Extractives du Niger (AFSIEN), ont soulevé la marginalisation des femmes dans ce secteur et ont proposé des pistes de solution pour leur intégration effective.

Séances Techniques et Tables Rondes : Les deux sessions techniques ont été portées sur les aspects scientifiques et prospectifs des minéraux critiques, notamment la recherche au Burkina et en Afrique de l’Ouest. Les tables rondes ont permis des échanges avec les acteurs locaux et les étudiants.

Recommandations

  1. Mettre à jour les bases de données et élaborer une liste des minéraux critiques en adéquation avec la réalité socio-économique de nos Etats ;
  2. Mettre l’accent sur la recherche et l’exploitation des minéraux critiques qui contribuent au développement socio-économique ;
  3. Mettre en place une synergie des politiques minières afin de créer un tissu industriel commun entre les Etats africains notamment ceux de l’AES ;
  4. Développer de façon conjointe des projets d’exploitation de ressources minières de l’AES ;
  5. Mettre l’accent sur la formation et le renforcement des capacités des acteurs ;
  6. Harmoniser les cadres règlementaires dans l’espace régional ;
  7. Créer les fonds de développement pour capitaliser les acquis ;
  8. Procéder à la transformation et la valorisation locales des minéraux critiques ;
  9. Décliner une vision claire des minéraux critiques assortie d’une fiscalité adaptée ;
  10. Réfléchir sur les leviers de financement des projets en lien avec les minéraux critiques.

L’AFEMIB réitère ses félicitations au ministère en charge des mines et ses collaborateurs pour ce cadre d’échanges autour des actions à mener pour promouvoir les activités minières.

Pour les prochaines éditions, l’AFEMIB recommande d’améliorer l’organisation de la SAMAO en renforçant la communication avec les acteurs et en optimisant la gestion des ressources logistiques. Il est important de garantir une meilleure disponibilité des informations, d’assurer une communication claire sur les modalités d’accès aux stands d’exposition pour éviter les erreurs de réservation ; de maintenir un entretien régulier des sanitaires au niveau de la salle de conférence, et de clarifier les modalités de restauration. Ces aspects, bien que parfois perçus comme banals, sont essentiels car ils reflètent l’image du pays.

Enfin, à la lumière de tout ce qui a été évoqué concernant les minéraux critiques, elle recommande de mener une réflexion approfondie sur ceux qui sont réellement critiques et essentiels pour notre pays, afin de prendre une décision éclairée.

Bon vent à SAMAO !

SAMAO 2024 : ÉCHANGES ET RECOMMANDATIONS POUR UN SECTEUR MINIER DURABLE

La semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest a refermé ses portes après trois jours de réflexion autour de communications, panels, table ronde, excursion, soirée de remise de distinctions, animation de stands…… Ce sont plus de 2000 participants issus du monde minier africain qui ont animé ces trois jours.  La modération générale a été assurée par Madame Doris OKOLI, chargée de communication à Allied Gold.

Panel de Haut Niveau : Minéraux critiques : quelles stratégies de développement pour les pays africains : Modéré par Monsieur Léon YAMEOGO, consultant à la Société Financière Internationale, Expert en RSE, ce panel a réuni Monsieur Yacouba Zabré GOUBA, Ministre des Mines du Burkina Faso, et Monsieur Abdourazakou Abdou MOUMOUNI, Conseiller spécial du Président du Niger. Le Ministre des mines du Burkina a exposé la vision globale du système minier burkinabé, la valorisation des ressources minières, et l’organisation du secteur minier artisanal. Le Conseiller du Niger a insisté sur la définition et l’exploitation des minéraux critiques, tout en appelant à une synergie d’action entre les pays de l’AES.

Session 1 : Stratégie de Recherche et de Valorisation des Minéraux Critiques : Modérée par Docteur Salif NAPON, cette séance a exploré la définition des minéraux critiques et stratégiques, ainsi que la stratégie burkinabé pour leur recherche. Les intervenants, dont Docteur Hermann ILBOUDO du BUMIGEB et Raoul WAZENGA VITIMA de la RDC, ont mis en lumière le potentiel des ressources latériques et des critiques minérales, notamment le l

Session 2 : Exploitation Minière et Résilience dans un Contexte de Défis Sécuritaires : Modérée par Monsieur Adama BARRY, cette séance a vu la participation de plusieurs experts miniers, dont Fulbert SAWADOGO de ROXGOLD SANU SA et Christian OUEDRAOGO de SOMISA. Les intervenants ont partagé les stratégies de résilience adoptées par leurs entreprises face à la crise sécuritaire qui affecte

Panel 2 : Minéraux Critiques et Transition Énergétique : Opportunités d’Industrialisation en Afrique : Modéré par le Pr Sié KAM, ce panel a abordé la politique de transition énergétique du Burkina Faso et du Mali, ainsi que les opportunités d’industrialisation qu’offrent les minières. Les intervenants, tels que Madame Mirielle MEDAH/NANA du Burkina et Docteur Bareja YOUMSSI du Cameroun, ont insisté sur la nécessité d’une bonne gouvernance et d’une maîtrise souveraine des ressources pour une transformation.

Session 3 : Matériaux Locaux de Construction, Économie d’Énergie et Impact Climatique : Cette séance, modérée par Monsieur Abdoulaye SAMBARE, a mis en lumière les avantages des matériaux locaux dans la construction, notamment les briques en terre stabilisée et les résidus agricoles. Les intervenants, comme Ibrahim DJAGRA du Cameroun, ont partagé des expériences concrètes de construction bas-carbone et ont souligné les possibilités de réduction des coûts d’importation.

Session 4 : Vers une Réglementation Spécifique pour les Minéraux Critiques : Modérée par Monsieur Emile B. KABORE, cette session a exploré les perspectives d’un cadre réglementaire spécifique pour les minéraux critiques dans l’espace UEMOA. Des experts tels que Madame Lenaboua COULIBALY de l’UEMOA et Adrien SOMDA, Expert en fiscalité, ont proposé des solutions pour maximiser les revenus issus des critiques minières et adopter une fiscalité équitable.

Panel 3 : Place de l’Artisanat Minier dans l’Exploitation des Minéraux Critiques : Modéré par Docteur Alizeta OUEDRAOGO, ce panel a discuté du rôle de l’artisanat minier dans l’exploitation des minéraux critiques. Les intervenants, comme Madame Fourera Sotty MAIGA, Coordonnatrice du réseau Women In Mining of West Africa (WIMOWA), et par ailleurs Présidente de l’Association des Femmes du Secteur des Industries Extractives du Niger (AFSIEN), ont soulevé la marginalisation des femmes dans ce secteur et ont proposé des pistes de solution pour leur intégration effective.

Séances Techniques et Tables Rondes : Les deux sessions techniques ont été portées sur les aspects scientifiques et prospectifs des minéraux critiques, notamment la recherche au Burkina et en Afrique de l’Ouest. Les tables rondes ont permis des échanges avec les acteurs locaux et les étudiants.

Recommandations

  1. Mettre à jour les bases de données et élaborer une liste des minéraux critiques en adéquation avec la réalité socio-économique de nos Etats ;
  2. Mettre l’accent sur la recherche et l’exploitation des minéraux critiques qui contribuent au développement socio-économique ;
  3. Mettre en place une synergie des politiques minières afin de créer un tissu industriel commun entre les Etats africains notamment ceux de l’AES ;
  4. Développer de façon conjointe des projets d’exploitation de ressources minières de l’AES ;
  5. Mettre l’accent sur la formation et le renforcement des capacités des acteurs ;
  6. Harmoniser les cadres règlementaires dans l’espace régional ;
  7. Créer les fonds de développement pour capitaliser les acquis ;
  8. Procéder à la transformation et la valorisation locales des minéraux critiques ;
  9. Décliner une vision claire des minéraux critiques assortie d’une fiscalité adaptée ;
  10. Réfléchir sur les leviers de financement des projets en lien avec les minéraux critiques.

L’AFEMIB réitère ses félicitations au ministère en charge des mines et ses collaborateurs pour ce cadre d’échanges autour des actions à mener pour promouvoir les activités minières.

Pour les prochaines éditions, l’AFEMIB recommande d’améliorer l’organisation de la SAMAO en renforçant la communication avec les acteurs et en optimisant la gestion des ressources logistiques. Il est important de garantir une meilleure disponibilité des informations, d’assurer une communication claire sur les modalités d’accès aux stands d’exposition pour éviter les erreurs de réservation ; de maintenir un entretien régulier des sanitaires au niveau de la salle de conférence, et de clarifier les modalités de restauration. Ces aspects, bien que parfois perçus comme banals, sont essentiels car ils reflètent l’image du pays.

Enfin, à la lumière de tout ce qui a été évoqué concernant les minéraux critiques, elle recommande de mener une réflexion approfondie sur ceux qui sont réellement critiques et essentiels pour notre pays, afin de prendre une décision éclairée.

Bon vent à SAMAO