L’AFEMIB plaide toujours pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des jeunes des communes minières par le biais du Fonds Minier de Développement Local (FMDL).

L’AFEMIB plaide toujours pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des jeunes des communes minières par le biais du Fonds Minier de Développement Local (FMDL).

Dans le cadre de sa collaboration avec le Projet d’Appui au Renforcement de la Gestion du Foncier et des Mines (PARGFEM volet Mines), l’AFEMIB a accompagné les groupes de femmes et de jeunes des communes minières de Bagassi, Boudry, Gogo, Houndé et Mogtédo à élaborer leurs plans d’actions quinquennaux, qui devraient être financés par le FMDL.

Du 22 novembre au 30 décembre 2023, des ateliers de 4 jours ont été organisés dans chacune des communes. L’approche recherche-action-participative (RAP) a été utilisée en vue de diagnostiquer les défis auxquels font fassent ces groupes cibles. C’est dans un esprit collectif que les bénéficiaires de chacune des communes ont identifié leurs problèmes d’ordre social, économique et humain, les potentialités que regorgent leurs localités et enfin, leurs besoins et aspirations comme solutions idoines aux problèmes identifiés, formulés dans des projets de plans d’actions.

Les bénéficiaires ont validé lesdits plans d’action à travers un atelier organisé dans chacune des communes du 9 au 12 janvier 2024.

Du 23 au 26 janvier 2024, les plans d’actions ont été transmis aux autorités communales et aux groupes cibles concernées (jeunes, femmes et personnes ressources).

Il est attendu des autorités communales, l’intégration des activités des plans d’actions dans les référentiels communaux de développement (Plan communal de développement, plan annuel d’investissement, etc.).

Les Présidents des délégations spéciales des communes concernés et les personnes ressources ont salué l’initiative et pris l’engagement de faire le nécessaire pour que les femmes et les jeunes puissent bénéficier effectivement des revenus miniers et développer une économie autour des opportunités minières et se préparer à l’après mine.

Il appartient à présent aux groupes cibles de suivre l’évolution des plans d’actions, par les comités de suivi mis en place à cet effet.

Pour toutes fins utiles, la commune de Houndé est en pleine révision de son PCD avec l’appui financier de la mine Houndé Gold Opération (HGO) ; quant aux communes de Bagassi, Gogo, Boudry et Mogtédo, leurs PCD seront réactualisés avec l’appui financier du PARGFM sous la conduite du ministère des Mines.

L’AFEMIB est soutenue dans la réalisation de l’activité par Monsieur NOMBRE Issa consultant Indépendant en approche basées sur le genre et les droits humains, La Recherche Action Participative, Techniques d’IEC/CCC, Plaidoyer, formation des formateurs, qui anime les ateliers.

L’AFEMIB remercie le PARGFM, les autorités locales, les personnes ressources et les groupes cibles pour l’intérêt manifesté.

Ensemble pour que les revenus miniers participent efficacement au développement socio-économique de nos communautés riveraines.

ATELIER DE PARTAGE D’EXPERIENCE SUR LE RETRAIT DES ENFANTS DES SITES MINIERS ARTISANAUX AU BF

ATELIER DE PARTAGE D’EXPERIENCE SUR LE RETRAIT DES ENFANTS DES SITES MINIERS ARTISANAUX AU BF

Ce mardi 6 décembre 2022, l’AFEMIB a participé à un atelier de partage d’expériences sur l’orpaillage organisé par ORCADE. L’accent a été mis sur les stratégies de retrait des enfants des sites d’orpaillage : expérience du CCEEB à travers une communication faite par Monsieur ILBOUDO.

Il faut rappeler que la présence des enfants sur les sites miniers artisanaux est un fléau qui touche notre pays qui totalise près de 800 sites implantés dans presque tout le territoire burkinabé. Parmi les problématiques de l’orpaillage, il y a les abandons des classes au profit des sites miniers artisanaux. Déjà en 2016, lors d’une table ronde organisée par l’AFEMIB, le DPENA de la Kompienga a indiqué que 27 élèves avaient abandonné les classes entre mars et juin 2016 sur le site de Tindangou à Pama.

L’atelier a connu la participation de 24 acteurs et actrices (7 femmes) du secteur minier artisanal, d’ONG et autres personnes ressources, et les discussions ont porté autour de l’expérience du CCEEB.  Pour toutes fins utiles, le CCEEB a pour ambition d’influencer les politiques et pratiques éducatives pour l’accès et le maintien à une éducation gratuite et de qualité des enfants au BF.  Dans ce cadre, elle développe des initiatives de retrait et de réinsertion des enfants dans le cursus scolaire. La stratégie utilisée est basée sur la sensibilisation sociale et la participation communautaire à travers la mise en place de commissions villageoises pour les causeries éducatives et le suivi des activités de maintien des enfants hors des sites. 95 enfants dont 33 filles ont été retirés et réinsérés dans le système scolaire ou professionnel. Des gouvernements scolaires, clubs de filles, jardins scolaires, des AGR pour les femmes constituent des mécanismes de maintien des enfants hors des sites, engagés par le CCEEB.

Pour l’ANEEMAS, l’introduction des cartes d’orpailleur qui limite l’âge d’accès au site à 18 ans, les conventions de gestion des sites et les technologies d’exploitation semi mécanisé constituent des formes d’interdiction des enfants sur les sites miniers, car n’ayant pas leur place dans la chaine de traitement.  Autres acteurs comme l’AFEMIB et les faitières des syndicats des orpailleurs ont partagé leurs expériences en la matière. L’AFEMIB a parlé de son projet YEOU qui a utilisé les parents pour éloigner les enfants du site.  50 personnes dont 10 hommes ont bénéficié d’appuis divers pour diversifier leurs sources de revenus et comprendre la nécessité d’assurer une éducation scolaire à leurs progénitures. L’ONASSIM,  n’étant pas encore opérationnel n’a pu mener des actions dans le sens du retrait des enfants des sites.

Des questions, contributions et commentaires des participants ont permis de mettre en exergue certaines difficultés sur le terrain d’où la nécessité d’impliquer tous les acteurs, leaders, OSC et ONG pour perpétuer les acquis et mener des actions de prévention contre la présence des enfants sur les sites. Il est ressorti que la mobilité rend souvent difficile la pérennisation de certains acquits. La crise sécuritaire s’est invitée dans les débats, l’arrivée des PDI sur les sites augmente le nombre d’enfants, rendant certaines initiatives laborieuses.

L’activité a pris fin avec quelques suggestions : création de poste de santé mobile sur certains sites, fédération des intelligences sur le terrain, l’opérationnalisation des comités locaux de vigilance, augmentation de la superficie et la durée de validité des AEA, la révision du système éducatif, la révision des missions de l’ANEEMAS, l’opérationnalisation de l’ONASSIM…. Tout ceci pourrait contribuer à résoudre la problématique de l’orpaillage.

Lucie KABRE

Lumière Synergie pour le Développement (LSD), ONG de veille citoyenne sénégalaise, en collaboration avec l’AFEMIB renforce la résilience économique des femmes du village de Gonsin, commune de Sourougbila.

Lumière Synergie pour le Développement (LSD), ONG de veille citoyenne sénégalaise, en collaboration avec l’AFEMIB renforce la résilience économique des femmes du village de Gonsin, commune de Sourougbila.

Le Burkina Faso a une production électrique basée principalement sur des centrales thermiques qui génèrent des coûts assez élevés dans leur utilisation. Il existe des interconnexions avec certains pays voisins mais le déficit dans l’approvisionnement électrique de la population demeure. Pour pallier à cette situation, l’Etat à travers sa société nationale d’électricité (SONABEL) a décidé d’accroître la production grâce à des projets d’électrification solaire tels que Yeleen de l’initiative “Desert to Power”, mis en œuvre au Niger, Côte d’Ivoire, Guinée et Burkina Faso. Ce projet est soutenu par les financements de l’Agence Française de Développement (AFD) et de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Dans sa posture d’ONG de veille des projets financés par la BAD, LSD a initié le suivi du projet Yeleen qui prévoit l’installation au Burkina Faso, d’environ 50MWc de production PV repartis sur une grande centrale à proximité de Ouagadougou (Sourgoubila) et trois autres centrales situées dans les villes de Dori, Gaoua et Diapaga.

Pour une meilleure coordination et suivi des activités, l’AFEMIB a été sollicitée par LSD pour l’accompagner dans la mise en œuvre de ses activités. Ainsi en 2021, l’AFEMIB a réalisé le mapping des sites concernés assorti de visites de terrain (Gonsin, Gaoua et Tampiti). Une recherche diagnostique du projet a également été réalisée par l’AFEMIB.  Un des volets de l’intervention de LSD est de créer un réseau des femmes ayant perdu leurs terres dans le cadre de ce projet et renforcer leurs capacités à mener des actions de lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie.

Pour faire suite à l’expression du besoin par les femmes du site de Gonsin lors des focus groupes, LSD a convenu d’appuyer celles-ci à travers un don de 2 000 000 de francs cfa pour leur permettre de mener des activités génératrices de revenus et augmenter leur pouvoir économique.  D’autres initiatives viendront consolider la capacitation des femmes.

Rappelons que ledit projet de centrale solaire traverse le village de Gonsin et a causé la perte de plusieurs hectares de terres pour les populations qui vivaient exclusivement pour la plupart d’agriculture.

La remise du don a eu lieu le 21 avril 2022 à Gonsin en présence des personnes ressources du village de l’équipe de l’AFEMIB et la presse. 127 femmes dont 78 impactées directement par le projet ont été les heureuses du jour. Elles ont manifesté leur reconnaissance à LSD et ont promis de travailler à générer des ressources et participer dignement aux charges de leurs familles respectives.

 

L’AFEMIB renforce les capacités de 45 femmes de sites miniers artisanaux  en technique de production améliorée d’élevage

L’AFEMIB renforce les capacités de 45 femmes de sites miniers artisanaux en technique de production améliorée d’élevage

L’AFEMIB est associée à la mise en œuvre de la deuxième phase du projet Extractives Global Programmatic Support (EGPS2) dont l’Alliance pour une Mine Responsable (ARM) assure le lead. Dans le cadre de cette collaboration, l’AFEMIB s’occupe du volet «renforcement de la résilience économique des  bénéficiaires du projet ». Il s’agit de les former en élevage et leur donner les animaux et autres équipements pour leur permettre de tirer grand profit de l’activité. 30 femmes recevront chacune  1 cop et 6 poules et 15 femmes recevront chacune  deux animaux (mâle et femelle de leurs choix) pour élever.

Les 45 bénéficiaires proviennent  des villages de :

  • Konwoumlougou, Pagdin et Zodma dans la commune de Korsimoro
  • Bepoidyr, Guido et Poa dans la commune de Réo
  • Djikando et Ourbi dans la commune de Gaoua
  • Memer dans la commune de Kopper

Notons que les bénéficiaires ont été outillées au paravent sur comment gérer une activité économiquement rentable, assuré par AMR. c’est à la suite, que la formation sur la technique de production améliorée a été initiée.  A l’issue de ces formations, les bénéficiaires devront être en mesure de :

  • percevoir  la contribution de l’élevage des Petits ruminants (ovins et caprins) et des volailles (poulets et pintades) dans la vie socioéconomique ;
  • Connaitre les outils de gestion d’une activité d’élevage
  • Connaitre les cycles et la typologie de l’élevage : critères de choix des reproducteurs et sur la saison de reproduction – habitats des animaux – alimentation – protocole sanitaire : techniques de prévention et de traitements des maladies, etc.

La prochaine phase concernera la dotation des bénéficiaires en équipements pour mener à bien leur activité génératrice de revenus.

photo de famille Gaoua

photo de famille Yimiougou

Photo de famille POA

visite site d’orpaillage à Gaoua

.