par Webmaster AFEMIB | Juil 12, 2025 | Actualités, Ateliers, Formations, Informations, PARGFM, secteur minier, Sensibilisation, SP CLPI
Les 8 et 9 juillet 2025, l’Association des Femmes du Secteur Minier du Burkina (AFEMIB) a organisé un atelier d’information et de sensibilisation à l’Hôtel des Conférences Ouind‑Yidé (HCOY) à Ouagadougou. Cet événement, qui a réuni 30 femmes entrepreneures et membres de coopératives féminines, s’inscrit dans la dynamique d’opérationnalisation de la stratégie de contenu local dans le secteur minier, notamment à travers la Bourse des achats locaux (BAL), un outil novateur pour structurer les marchés et valoriser les produits et services locaux.
Cette initiative, financée par le Projet d’Appui au Renforcement de la Gestion du Foncier et des Mines (PARGFM) et réalisée en partenariat avec le Secrétariat Permanent du Contenu Local et de la promotion des Investissements (SP/CLPI), vise à renforcer la compréhension des femmes sur les enjeux économiques liés au contenu local et à les préparer à mieux se positionner dans les chaînes d’approvisionnement minières. Au-delà de Ouagadougou, six autres communes minières – Gogo, Zabré, Bagassi, Sabcé, Mogtédo et Boudry – accueilleront également ces ateliers, qui toucheront au total 180 bénéficiaires.
L’ouverture officielle a été assurée par M. Moïse OUEDRAOGO, Coordonnateur du PARGFM/volet mines, qui a encouragé les participantes à profiter pleinement de cette formation pour mieux saisir les opportunités offertes par la BAL. Mme Rachel YE/SAWADOGO, chargée à l’organisation et à la formation à l’AFEMIB, a rappelé l’engagement de l’association dans la promotion de l’autonomisation économique des femmes dans le secteur minier, tout en soulignant que l’atelier se tient dans le cadre des 25 ans d’existence de l’AFEMIB, symbole d’un long combat pour une meilleure inclusion des femmes dans ce secteur.
La session sur le contenu local a été animée par Mme LINGANI/KI du SP/CLPI, qui a présenté les bases légales du contenu local minier, son importance économique, ainsi que le rôle clé des femmes dans les chaînes de valeur. Les échanges ont également porté sur les défis auxquels font face les femmes entrepreneures, notamment l’accès à l’information, la capacité de production, la qualité et le financement. Ont été également abordés les critères d’évaluation des fournisseurs et les bonnes pratiques à adopter, telles que le respect des normes de santé, sécurité et environnement.
Quant à la session relative à la bourse des achats locaux (BAL), ce sont les experts des cabinets KANAGA Consulting et Youlcom Technologie qui ont présenté en détail le fonctionnement de la BAL : ses objectifs, principes, critères de participation et avantages. Une démonstration du processus de passation de commandes via la BAL a permis aux participantes de mieux appréhender cet outil. S’en est suivi alors des échanges pour identifier les besoins d’accompagnement. Des recommandations ont été formulées, notamment pour l’organisation de sessions pratiques sur la gestion et la soumission d’offres, l’aide à la formalisation des entreprises, la mise en place d’un suivi juridique de la plateforme, et l’accès équitable à l’information sur les opportunités locales.
Par ailleurs, l’AFEMIB a annoncé la création prochaine d’un répertoire des femmes entrepreneures, destiné à faciliter la mise en réseau et l’accès aux marchés pour les fournisseuses locales.
Cet atelier a permis d’établir un lien clair entre développement local, promotion du genre et gouvernance minière à travers le contenu local. La Bourse des achats locaux apparaît comme une opportunité concrète pour une insertion durable des femmes dans les chaînes de sous-traitance minière. La réussite de cette dynamique repose sur un engagement collectif, une structuration efficace et un accompagnement soutenu.
L’AFEMIB remercie chaleureusement le PARGFM pour l’appui financier, le SP/CLPI pour son appui technique, ainsi que le consortium de cabinets intervenants. Elle exprime également sa gratitude envers la CMB, la Maison de l’Entreprise, l’ABSM et tous les acteurs ayant contribué à la mobilisation des participantes.
L’atelier s’est clôturé dans un esprit de mobilisation collective, invitant les femmes à devenir des actrices majeures du contenu local et de la transformation économique du secteur minier au Burkina Faso.
Mme KABRE
-
-
Présidium
-
-
Coordo PARGFM /mines
-
-
Mme YE Rachel, experte genre afemib
-
-
photo de famille
-
-
Consultant BAL
-
-
-
Mme LENGAGNI du SP CLPI a gauche
-
-
présentation
-
-
photo de salle
-
-
-
MC, Mlle KIELLO/AFEMIB
par Webmaster AFEMIB | Juin 5, 2025 | Actualités, Ateliers, MSPI, Orpaillage, secteur minier, Sommet Mining in Motion
Du 2 au 4 juin 2025, Accra (Ghana) a accueilli deux événements majeurs consacrés à l’avenir du secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) en Afrique de l’Ouest et au Sahel :
- Le Sommet Mining in Motion (MIM), placé sous le haut patronage du roi Otumfuo Osei Tutu II et organisé par l’Ashanti Green Initiative, en partenariat avec le ministère ghanéen des Terres et Ressources naturelles, la Banque mondiale et le World Gold Council ;
- L’atelier régional d’apprentissage sur l’EMAPE, conduit dans le cadre du Partenariat multipartite pour un développement durable de l’EMAPE (MSPI), porté par la Banque mondiale et le Conseil mondial de l’or.
Ces événements ont réuni une diversité d’acteurs – chef d’État, ministres, autorités traditionnelles, experts, artisans miniers, techniciens des mines, représentants communautaires, entreprises minières, ONG, institutions financières – pour échanger sur les enjeux de l’EMAPE et identifier des solutions concrètes en faveur d’une exploitation plus durable, inclusive et régulée.
Le président ghanéen John Mahama a ouvert le sommet en appelant à une réforme structurelle du secteur pour bâtir des économies plus résilientes et équitables. Il a souligné que l’Afrique, riche en ressources stratégiques comme l’or, le lithium ou la bauxite, doit aller au-delà de l’extraction brute pour construire des chaînes de valeur locales, formaliser l’artisanat minier et renforcer la participation citoyenne.
Les sessions ont abordé des thématiques clés : formalisation de l’EMAPE, transparence, conflits fonciers, traçabilité de l’or, blanchiment d’argent, contrebande, déficits de formation, et régulation insuffisante. Les défis de gouvernance, de sécurité et de durabilité ont été largement discutés, illustrant la complexité mais aussi le potentiel de transformation de l’EMAPE.
- Constat partagé : vulnérabilités et potentiel
Les débats ont révélé des défis persistants :
- Exploitation anarchique des ressources
- Exposition accrue des femmes, jeunes et enfants
- Flux financiers illicites, blanchiment, financement des conflits, dégradation environnementale
- Manque d’accès aux marchés, aux financements et faible structuration
- Contribution limitée de l’EMAPE au développement local.
Malgré cela, l’EMAPE représente un levier majeur de lutte contre la pauvreté, de création d’emplois et de paix locale si elle est mieux encadrée.
- Réformes nationales : des initiatives encourageantes
Plusieurs pays ont partagé leurs avancées :
- Ghana : Green Minerals Policy, réglementation locale, traçabilité.
- Burkina Faso : SONASP pour encadrer l’or artisanal.
- Liberia : digitalisation et transparence.
- Malawi : diversification minière, responsabilité sociale.
- Côte d’Ivoire : modèle SODEMI.
- Mali : projet de confédération des coopératives minières.
Ces efforts illustrent une dynamique vers une gouvernance plus efficace et locale du secteur.
- Solutions proposées par le MSPI
L’atelier du 4 juin a permis de mettre en avant trois leviers d’action portés par le Partenariat MSPI :
Gouvernance et coordination
- Cadres multipartites de dialogue
- formalisation des acteurs
- Implication des services géologiques
- Données stratégiques pour la planification.
Traçabilité et bonnes pratiques
- Diligence raisonnable (OCDE), code CRAFT
- Technologies propres et numérique
- Soutien actif des grandes entreprises.
Inclusion et développement local
- Formation des mineurs, notamment des femmes (transformation, bijouterie)
- Coopératives et réseaux féminins (ex : AWIMA)
- Normes HSE et réhabilitation intégrées aux pratiques.
4. Appels à l’action
Plusieurs recommandations fortes ont émergé :
- Renforcer l’appui aux pays pilotes pour en faire des modèles continentaux ;
- Privilégier la formation, l’encadrement et le dialogue communautaire, plutôt que la répression ;
- Investir dans la transformation locale pour créer des chaînes de valeur régionales ;
- Harmoniser les politiques minières régionales pour renforcer la cohérence du secteur.
Le Sommet MIM 2025 et l’atelier MSPI ont démontré que l’EMAPE peut devenir un secteur structuré, inclusif et durable. La formalisation n’est pas une option, mais une condition pour une exploitation équitable et régulée. Passons à l’action collective !
L’AFEMIB remercie IGF pour avoir facilité sa participation et réaffirme sa disponibilité à contribuer activement à l’évolution positive de ce sous-secteur.
✍Mme KABRE
-
-
les autorités et l’ancien président ghanaén
-
-
photo salle
-
-
Les officiels
-
-
La banque mondiale et le conseil mondial de l’or
-
-
WIMOWA
-
-
WIM Burkina
-
-
SONASP Burkina
-
-
WIM Burkina Mali
-
-
délégation burkinabé
-
-
délégation burkinabé en salle
-
-
WIM GHANA ET SENEGAL
par Webmaster AFEMIB | Mar 8, 2025 | Actualités, AGR, autonomisation, AVEC, secteur minier, Sensibilisation
Les groupes Relwendé et Wendpanga de Yaika, commune de Boudry, célèbrent l’épargne comme moteur de résilience économique.
Le 8 mars n’est pas seulement une journée de commémoration des droits des femmes, mais aussi une occasion de célébrer les progrès réalisés en matière d’autonomisation. C’est dans cette perspective que l’AFEMIB en collaboration avec l’ONG Terre des Hommes (TDH), Section de Zorgho a organisé une séance d’ouverture de deux caisses d’épargne à Yaika. Créées le 8 mars 2024, ces AVEC (Association villageoise d’épargne et de crédit) ont permis à 60 femmes, réparties en deux groupes, d’épargner plus de 4 000 000 CFA en 9 mois.
Une initiative qui transforme la vie des femmes de Yaika grâce à l’épargne collective
Cette initiative représente un tournant important pour les femmes de Yaika, souvent confrontées à de grands défis socio-économiques. Grâce à un accompagnement technique de qualité de l’ONG Terre des Hommes (TDH), section Zorgho, elles ont pu améliorer leur indépendance financière à travers l’épargne collective.
Des résultats impressionnants après 9 mois d’efforts et de solidarité : plus de 4 millions de CFA épargnés
Les femmes ont opté pour une cotisation hebdomadaire modeste de 1000 F CFA par membre. Comme souvent au début de toute initiative, certaines étaient sceptiques, avançant des raisons liées à la faible rentabilité des sites d’orpaillage. « Il n’y a plus d’or, donc c’est difficile de cotiser », disaient-elles, histoire de femmes… Mais leur persévérance a fini par porter ses fruits. Après 9 mois de cotisations, les résultats sont impressionnants. Le premier groupe, « Delwende », composé de 28 femmes, a épargné 2 005 500 F CFA, tandis que le second groupe, « Wendpanga », composé de 32 femmes, a atteint 2 190 800 F CFA.
La persévérance face aux défis socio-économiques : un modèle inspirant pour d’autres communautés
L’ouverture officielle des caisses à Yaika représente un moment marquant, non seulement pour les participantes, mais aussi pour TDH et l’AFEMIB. Elle incarne l’idée que l’autonomisation des femmes passe par la solidarité, la confiance en soi et la mise en place d’outils financiers durables. Cette initiative est l’exemple parfait de ce que peuvent accomplir les femmes lorsqu’elles s’unissent autour d’un objectif commun. La technicienne, Mme BENAO de TDH avec l’appui de l’équipe de l’AFEMIB a vérifié les comptes et effectué le partage des ressources, garantissant ainsi la transparence et la bonne gestion des fonds collectés. Cela a renforcé la confiance et encouragé les participantes à poursuivre cette belle initiative. En ce 8 mars, cette initiative incarne pleinement l’esprit de l’autonomisation des femmes. Elle témoigne du pouvoir de l’unité et de la solidarité féminine, et inspire d’autres groupes à embrasser ce système, comme en témoigne la présence des femmes du village de Tanlouka, venues solliciter la mise en place de ce dispositif chez elles.
L’autonomisation à travers la solidarité : des témoignages inspirants de femmes qui changent leur quotidien
Ce projet démontre qu’en dépit des contextes précaires, les femmes peuvent transformer leur réalité en travaillant collectivement. L’épargne solidaire est une clé essentielle pour leur autonomisation, leur permettant de financer des activités individuelles ou collectives, de se soutenir mutuellement et d’améliorer leur condition de vie. Certaines disent avoir pu assurer la scolarité de leurs enfants et participer plus efficacement aux charges de leurs ménages grâce aux emprunts réalisés auprès de la caisse. En tout, les 60 femmes ont emprunté 2 485 000 F CFA et remboursé intégralement avec intérêts. « Si tu as besoin de crédit, tu peux emprunter et rembourser facilement, sans les conditions strictes des institutions financières » a déclaré Mariam Bougma, vendeuse de soumbala.
Une autre a raconté qu’elle était dans l’impasse et s’est décidée à approcher la présidente de AFEMI/Boudry pour solliciter un prêt. Le refus et la réponse choquante de cette dernière l’a révolté et elle a décidé d’intégrer le groupe pour pouvoir bénéficier de crédit. Quelques mois après, elle obtenu un prêt de 150 000 F CFA auprès de la caisse pour démarrer son petit commerce. Elle a pu rembourser et est désormais satisfaite. Elle évolue dans la vente des brochettes de soja. Elle gagne mieux sa vie et s’occupe de ses enfants
Ensemble, relevons le niveau de participation des femmes dans les charges des ménages pour le plein épanouissement des familles
Aujourd’hui, ces femmes sont fières de cet engagement et de l’impact positif de leur initiative sur leur autonomie financière. Elles sont désormais convaincues qu’avec de la persévérance, les défis économiques du secteur minier ne sont pas insurmontables. Ces témoignages ont réconforté l’AFEMIB dans sa vision ayant conduit aux négociations pour la prise en compte des femmes de Boudry dans les zones d’intervention de TDH/section ZORGHO.
L’AFEMIB entend étendre cette initiative à d’autres groupes de femmes d’autres communes courant 2025. Elle remercie par avance les bonnes volontés qui voudraient l’accompagner financièrement pour la mise en place des AVEC, qui constitue des sources d’épanouissement des femmes et partant de la promotion de leurs droits économiques.
La journée s’est achevée par un partage de repas fraternel.
Remerciements renouvelés à l’endroit de l’équipe de TDH/section ZORGHO et aux personnes ressources de Yaika qui accompagnent les femmes.
✍Mme KABRE
-
-
seance d’explication du procéssus
-
-
décompte des tampons
-
-
photo de groupe Wendpanga
-
-
-
photo de groupe
-
-
Photo de groupe Relwendé
-
-
vendeuse de soumbala satisfaite
par Webmaster AFEMIB | Jan 30, 2025 | Actualités, AGR, Ateliers, autonomisation, FCIL, Formations, Informations, Orpaillage, secteur minier, Sensibilisation
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promouvoir l’égalité des genres et l’inclusion sociale des femmes et des filles dans les communautés minières artisanales et à petite échelle des régions du Centre-Ouest et du Plateau Central du Burkina Faso, à travers la sensibilisation, le plaidoyer et le renforcement des capacités économiques de 200 femmes et jeunes filles », le consortium ARM/AFEMIB a lancé, le 20 janvier 2025 à Réo, la dernière activité du projet. Cette activité consiste en deux formations complètes sur le développement d’activités vertes génératrices de revenus et sur la gestion financière et stratégie de commercialisation, au bénéfice de 100 femmes artisanes minières des sites de Bépoidyr et de Guido. Le projet est financé par le FCIL/Ambassade du Canada au Burkina Faso.
L’objectif est de renforcer les capacités techniques, financières et entrepreneuriales des bénéficiaires en vue de leur autonomisation économique.
La Cérémonie de Remise de Kits
L’activité a démarré par la cérémonie de remise de kits de transformation et de conservation des légumes, organisée à la mairie de Réo. C’est Monsieur le Président de la Délégation Spéciale (PDS) de la commune qui a présidé la cérémonie, ponctuée par trois interventions notables :
Les responsables du consortium ont tout d’abord exprimé leur gratitude aux autorités locales et aux bénéficiaires pour leur soutien et leur implication active dans le projet. Ils ont rappelé l’objectif général du projet qui est de contribuer à la promotion de l’égalité des genres et l’inclusion sociale dans des communautés minières artisanales en réduisant les disparités entre les sexes et en favorisant la participation équitable de tous les groupes, en particulier des femmes et des filles. Les acteurs ont été invité à travailler davantage pour rehausser le niveau de vie économique des bénéficiaires.
Ensuite, le représentant des bénéficiaires, également responsable des Artisans Miniers de Bépoidyr, a adressé ses remerciements aux autorités locales, en particulier au PDS, pour son leadership et son engagement pour le développement local. Il a salué la pertinence de l’initiative qui aide à résoudre le problème de la pourriture des fruits et légumes dans la région de Réo. Il a également insisté sur l’importance d’offrir des compétences pratiques aux femmes, plutôt que de leur fournir simplement une aide alimentaire.
Enfin, le PDS a exprimé sa gratitude au consortium et à l’Ambassade du Canada pour leur soutien constant au développement local. Il a souligné que cette initiative s’intègre parfaitement dans la dynamique de développement initiée par la politique du Président du Faso, en mettant l’accent sur la transformation des produits agricoles, comme en témoignent les usines récentes de transformation de tomates. Il a encouragé les bénéficiaires à s’approprier les formations et équipements fournis et à mettre en pratique leurs nouvelles compétences pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie locales.
Dotation en équipements et formation pratique
Les kits remis aux bénéficiaires comprennent des marmites, fours de séchage, foyers, bouteilles de gaz, mixeurs, bocaux, sel, et autres matériels nécessaires à la transformation des légumes en purée, poudre et autres produits dérivés.
La formation, animée par Mme TRAORÉ LINGANI Asseto, formatrice en agroalimentaire, se déroulera sur trois jours par site et alliera théorie et pratique. Pendant cette période, les participantes apprendront diverses techniques de conservation et de transformation des fruits et légumes. La formation a débuté par la transformation de la tomate, de l’oignon et de l’ail en poudre sur le site de Guido, suivi de celui de Bepoidyr. Ce sont donc 50 femmes par site qui ont activement pris part aux travaux. Ces femmes ont exprimé leur désir d’acquérir de nouvelles compétences et d’utiliser ces nouvelles techniques pour améliorer leurs conditions de vie.
Les femmes bénéficiaires ont également été formées sur la gestion financière et la stratégie commerciale pour améliorer leur autonomie économique. Ces compétences sont essentielles pour les aider à gérer efficacement leurs activités génératrices de revenus et à maximiser leur impact économique.
Détails de la formation : Techniques de transformation et conservation
Les femmes ont appris à valoriser les légumes locaux tels que tomates, oignons, ail, haricots verts, carottes et aubergines sauvages. La formation couvre plusieurs aspects importants de la transformation et de la conservation des produits :
- Hygiène : L’accent est mis sur un espace de travail propre, le port de foulards, gants alimentaires et tabliers, ainsi que le lavage rigoureux des mains avant la manipulation des légumes.
- Matériel nécessaire : Le matériel de base tel que des mixeurs, couteaux, seaux, tamis, marmites, séchoir, et eau potable est introduit.
- Nettoyage et stérilisation des bouteilles : Des techniques sont expliquées pour désinfecter correctement les contenants avant l’emballage des produits.
- Techniques de transformation : Les participantes apprennent à préparer et conserver les tomates en purée, en pâte, ou en sauce assaisonnée, tout en abordant différentes méthodes de conservation comme la déshydratation.
Résultats Attendus : bien être des femmes et autonomisation économique des femmes
Avec la formation dispensée et les kits reçus, les bénéficiaires pourront désormais transformer et conserver les légumes, ce qui leur permettra de générer des revenus supplémentaires et de réduire les pertes alimentaires. Cette initiative fait partie des efforts continus pour promouvoir l’autonomisation économique des femmes, particulièrement celles vivant dans des zones rurales et minières, souvent exclues des principales chaînes de valeur.
Un Projet porteur d’espoir pour l’avenir
Ce projet constitue une étape majeure vers l’autonomisation économique des femmes dans les communautés minières artisanales du Burkina Faso. Il soutient non seulement l’inclusion sociale et économique des femmes mais contribue aussi à un modèle de développement durable. Grâce à la formation pratique et à la dotation en équipements, ces femmes seront désormais mieux armées pour lutter contre les pertes de produits agricoles et améliorer leurs conditions de vie, tout en contribuant au développement local de leurs communautés.
-
-
photo de famille
-
-
remise symbolique de kit
-
-
remise symbolique du matériel
-
-
Nettoyage des contenants
-
-
sterélisation des contenants
-
-
conserve de tomate entière
-
-
conserve tomate découpé
-
-
-
Mixage de la tomate bouillie
-
-
pate de tomate
-
-
concerve de macedoine
-
-
haricot vert carotte
-
-
Mise en boite des carrottes
-
-
conserve de haricot vert
-
-
conserve ail
-
-
présentation des bouteilles de conserve
-
-
sechage de l’oignon
-
-
étalage tomate pour sechage
-
-
tomate et oignon séchés et en poudre
par Webmaster AFEMIB | Déc 10, 2024 | Actualités, Ateliers, Informations, ITIE-BF, rapport, secteur minier, Sensibilisation
Le 9 décembre 2024, un atelier de dissémination du 14ème rapport ITIE-BF 2022 s’est tenu dans la salle de réunion de la mairie de Zorgho, organisé par le comité de pilotage (copil) ITIE-BF. L’équipe de mission est composée des représentants du SP ITIE, du copil (Administration publique : DGMG, DGCM, ANEVE), des sociétés minières (CMB), des organisations de la société civile (AFEMIB). L’objectif principal était de partager les informations du rapport ITIE 2022 avec les populations locales, conformément à la Norme ITIE. Une cinquantaine de participants issus de divers horizons étaient présents : autorités communales, services techniques déconcentrés, chefferie traditionnelle, OSC, personnes vivant en situation de handicap et personnes ressources.
Dans une démarche visant à garantir la transparence dans la gouvernance du secteur extractif, ce 14ᵉ rapport ITIE-BF a été produit. Pour faciliter sa compréhension par les citoyens burkinabés, il a été simplifié en français accessible afin d’être diffusé dans les régions, provinces et communes.
Les travaux de l’atelier ont été ouverts par Monsieur Valentin BADOLO, président de la délégation spéciale de la commune de Zorgho, qui a encouragé des échanges francs et constructifs.
Les participants ont assisté à trois communications.
La première communication a porté sur les origines, les objectifs et l’organisation institutionnelle de l’ITIE, présentée par M. Drissa Konaté, responsable de la Cellule du contrôle interne et du suivi-évaluation du SP ITIE. Il a expliqué que le contexte géologique du Burkina Faso révèle un potentiel varié et important de ressources naturelles à travers le pays, nécessitant une gouvernance adéquate. C’est dans ce cadre que le Burkina Faso a adhéré, en 2008, à la norme internationale Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), une association à but non lucratif de droit norvégien, visant à établir des principes et exigences de transparence reconnus mondialement dans les secteurs du pétrole, du gaz et des mines.
Pour assurer cette transparence, un Secrétariat Permanent (SP-ITIE-BF) a été créé en guise d’organe d’exécution administrative et technique, chargé de coordonner les activités relatives à la transparence des industries extractives au niveau national. Un comité de pilotage (COPIL), composé de 25 membres issus de trois collèges (administration publique, entreprises extractives et société civile, incluant l’AFEMIB), a également été mis en place. Sa mission est d’assurer la mise en œuvre et le suivi de la norme ITIE, tout en publiant régulièrement les données sur les recettes issues de l’exploitation des ressources extractives et les paiements effectués par les sociétés minières à l’État.
La deuxième communication, présentée par Mme ZONGO Priscille, Directrice Exécutive de la Chambre des Mines du Burkina (CMB), portait sur les leviers pour renforcer la contribution du secteur minier à l’économie nationale et locale. La CMB, créée en 2011, vise à promouvoir un secteur minier attractif et compétitif.
Cinq leviers majeurs ont été identifiés :
- Respect des obligations fiscales.
- Développement du capital humain et transfert des compétences.
- Promotion des investissements communautaires à travers des contributions significatives des minières par le FMDL (200 milliards FCFA depuis l’institution du fonds) et en RSE (18 milliards FCFA entre 2016 et 2020).
- Soutien à la fourniture de biens et services locaux.
- Encouragement des investissements nationaux dans les mines, avec des initiatives telles que 3 mines industrielles détenues par des Burkinabè et des mines semi-mécanisées.
Elle a relevé quelques défis : amélioration de la transparence dans l’utilisation des revenus miniers, adaptation des formations aux besoins spécifiques du secteur, intégration des stages pratiques, et la meilleure valorisation du potentiel minier burkinabé.
La troisième communication a porté sur la présentation du rapport ITIE 2022, livrée par Monsieur Lamoussa Barthélémy OUEDRAOGO, Chef du Département de la norme au SP ITIE-BF. Le rapport ITIE 2022, 14ème du genre, a été élaboré de manière participative, suivant 5 phases principales selon le contenu des TDR adoptés par le copil ITIE-BF pour le recrutement de l’Administrateur indépendant :
- Rapport de cadrage, adopté le 6 novembre 2023 par le copil.
- Planification et sensibilisation des acteurs concernés à travers un atelier du 22 au 27 janvier 2024.
- Collecte des données auprès des sociétés et services étatiques concernés.
- Conciliation à travers l’analyse des éventuels écarts et recommandation du 5-7 juin 2024.
- finalisation du rapport et son adoption le 11 novembre 2024 par le copil et sa publication en décembre 2024 sur le site de l’ITIE-BF (https://www.itie-bf.bf/ ).
Il a couvert les revenus de l’or et des carrières de janvier à décembre 2022, incluant les flux du Code minier, la fiscalité générale (au-delà de 10 millions FCFA), les prestations publiques, les revenus de capitaux, ainsi que les paiements sociaux, environnementaux et de troc. Il a intégré les entreprises minières dont les contributions dépassent 800 millions FCFA, soit 17 sociétés, et s’est appuyé sur les données de 19 entités publiques. Le rapprochement des paiements a été effectué sur la base du périmètre arrêté par le copil ITIE. L’exercice de rapprochement a permis de couvrir 98,64% du total des revenus extractifs reportés par l’État.
Quelques chiffres clés de l’année 2022 rapporté dans le rapport ITIE-BF
- Paiement total des 17 sociétés: 453,519 milliards FCFA.
- Revenus nets générés par le secteur extractif y compris les sous-traitants miniers: 588,57 milliards FCFA
- Revenus totaux collectés auprès des sous-traitants miniers: 102,132 milliards.
- Patente collectée : 7 179 493 027 FCFA
- FMDL versés par les minières : 48 006 564 529 FCFA. Le montant transféré aux communes et régions en 2022 est de 47 604 720 308 FCFA
- Taxes superficiaires payées par les sociétés minières : 11 333 342 147 FCFA
- 09 sociétés minières sur les 17, ont versé leur contribution au FRFM dans le compte BCEAO : 10 366 107 607 F CFA
- Transfert au titre du Fonds de financement de la recherche géologique et minière et de soutien à la formation sur les sciences de la terre dont le FONER : 18 963 964 171 FCFA
- Sur 17 sociétés retenues, seules 6 ont renseigné le formulaire relatif au paiements effectués aux fournisseurs locaux qui est de 385 819 778 782 FCFA dont une part de 87,69% pour les entreprises nationales
- Paiements sociaux obligatoires versées par les minières : 27,443 milliards FCFA
- Paiements sociaux volontaires (RSE) versées par les minières : 1,234 milliards FCFA.
Production d’or en 2022 : La quantité totale d’or produite en 2022 est de 58,16 tonnes avec une exportation de 57,729 tonnes.
Contribution du secteur dans l’économie
- contribution aux recettes de l’Etat : 469 milliards FCFA, soit 20,9%
- contribution du secteur minier au PIB : 1 707,30 milliards FCFA soit 14,5%
Situation des emplois directs : Sur les 17 sociétés minières retenues, 14 ont déclaré le détail de leurs employés qui s’élèvent à 9 943 personnes en 2022 dont 95,48% sont de nationalité burkinabè. Les femmes représentent 9,73% des effectifs.
Les débats ont été ouverts après les présentations. Les discussions ont fait ressortir les préoccupations suivantes des participants, qui ont trouvé des réponses fournies par l’équipe de mission, soutenues par certaines personnes ressources :
- Combien de pays ont adhéré à l’ITIE ?
- Quelles raisons ont poussé certaines compagnies minières à ne pas fournir leurs données sollicitées dans le cadre de l’élaboration du rapport ITIE ?
- Quelles actions la CMB entreprend-elle pour que les mines aménagent les routes ?
- Quel est le lien entre la « malédiction des ressources naturelles » et la mauvaise gestion des ressources ?
- En quoi l’existence des mines a-t-elle amélioré la vie des citoyens ? Pourquoi observe-t-on encore des conflits dans les zones minières ?
- Pourquoi le rapport ne met-il pas davantage en lumière les enjeux pour mieux informer les populations au lieu de s’attarder sur ses origines ?
- Concernant la sous-traitance, pourquoi y a-t-il autant d’intermédiaires, rendant les revenus des employés insuffisants ?
- Qu’en est-il de l’initiative « Burkina Mine » qui invite à des souscriptions pour la mise en place d’une mine par des Burkinabè ?
- Pourquoi exiger trois ans d’expérience lors du recrutement, ce qui exclut souvent les jeunes formés localement ?
- Quels mécanismes sont mis en place dans les communes minières pour assurer le suivi et la gestion des revenus miniers ?
- Quelles mesures prend l’ITIE lorsqu’elle constate des irrégularités dans la gestion des revenus miniers ?
- Pourquoi le mode de recrutement des mines limite-t-il l’embauche des jeunes locaux dans les villages concernés ?
L’atelier de dissémination du 14ᵉ rapport ITIE-BF 2022 illustre l’importance cruciale d’informer les citoyens sur la gouvernance du secteur extractif. La transparence et la vulgarisation des données renforcent la compréhension et l’implication des communautés dans la gestion des ressources naturelles. Susciter le débat public permet de mieux cerner les attentes locales, d’améliorer la reddition de comptes et d’encourager une gouvernance plus inclusive et équitable, favorisant ainsi le développement durable au Burkina Faso.
-
-
Monsieur le PDS au milieu
-
-
Monsieur OUEDRAOGO du SP ITIE