par Webmaster AFEMIB | Août 23, 2023 | Actualités, Informations, Uncategorized
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a franchi une étape significative dans la quête de l’égalité des genres dans les Industries géo Extractives par l’adoption d’une charte genre.
De août 2020 à avril 2023, différentes rencontres ayant regroupé les associations de femmes du secteur géo extractif et OSC actives en Genre de l’espace CEDEAO et les représentants des structures nationales en charge des mines, gaz et pétrole de la CEDEAO ; ont œuvré à l’aboutissement de l’adoption de ladite charte.
Le réseau Women in Mining of West Africa (WIMOWA) a été fortement sollicité depuis 2020, pour les travaux d’élaboration de la charte. Les expertes genres de WIMOWA se sont mobilisées au côté de la coordonnatrice du réseau Mme TAMBOURA Aïda Marie-Rose pour les travaux qui se sont déroulés en webinaires et en présentiel sous le lead de Monsieur William Ansah BAIDOE. Pour l’AFEMIB, c’est Madame YE/SAWAOGO Rachel, experte genre, qui a participé auxdits travaux. Il faut retenir également que lors de la 3ème édition du Forum des mines et du pétrole de la CEDEAO (ECOMOF) qui s’est tenu à Niamey, au Niger, en février 2022, le projet de Charte sur l’intégration du genre a fait l’objet d’une session heureuse qui a reçu la promesse de la commission de la CEDEAO.
La signature de la charte est intervenue à la 90ème session ordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO les 6 et 7 juillet 2023 à Bissau.
Les principaux objectifs de la charte sont :
- Offrir un cadre, permettant aux Etats membres d’engager des réformes législatives et réglementaires pour une prise en compte effective du genre dans le secteur géo extractif et dans les politiques et programmes de développement afférant au secteur géo extractif au niveau régional, national et local.
- Promouvoir la prise en compte des besoins de toutes les couches, catégories et groupes et le respect des droits des femmes et des jeunes pour un meilleur épanouissement, pour la construction de la paix des peuples et à la consolidation de la démocratie au sein des Etats membres.
Le document règlementant la charte comporte les 20 articles ci-dessous :
- Article 1 : Objet
- Article 2 : Champs d’application
- Article 3 : Définitions
- Article 4 : Les principes directeurs
- Article 5 : La représentation des femmes dans les instances décisionnelles dans le secteur geo extractif
- Article 6 : Les politiques de recrutement dans les entreprises privées et le secteur public
- Article 7 : La prise en compte des femmes dans la répartition des ressources et revenus du secteur géo-extractif
- Article 8 : Le développement du contenu local et les opportunités professionnelles pour les citoyens de la communauté
- Article 9 : La promotion et la protection des droits des femmes
- Article 10 : La promotion et la protection des droits de l’enfant
- Article 11 : La gestion et la protection de l’environnement
- Article 12 : La santé et la sécurité au travail
- Article 13 : Investissement et responsabilités sociales des entreprises
- Article 14 : Formation et spécialisation
- Article 15 : Normes de qualité
- Article 16 : Le renforcement du cadre juridique régional d’intégration du Genre au secteur géo extractif
- Article 17 : Autorité de mise en œuvre
- Article 18 : Abrogation, modifications et examen général
- Article 19 : Publication
- Article 20 : Entrée en vigueur
Nous saluons la CEDEAO et son département Energie et Mines pour le financement et l’accompagnement techniques de l’ensemble du processus.
Cette charte représente un engagement fort envers la transformation du secteur en un espace où les femmes peuvent participer et prospérer pleinement. Cette initiative reflète la détermination des pays de la CEDEAO à garantir que personne ne soit laissée pour compte dans la croissance économique et sociale de la région.
Sa mise en œuvre nécessitera une coopération étroite entre les gouvernements, les entreprises, les organisations de la société civile et les partenaires de développement. Cette initiative ambitieuse est une étape cruciale vers la création d’un secteur des industries extractives plus équitable, inclusif et prospère, tout en servant d’exemple inspirant pour d’autres régions confrontées à des défis similaires en matière d’égalité des genres.
L’AFEMIB se réjouit d’avoir été associée et se trouve réconfortée dans son plaidoyer lancé depuis 2018 pour solliciter l’affectation de 30% des revenus miniers aux projets des femmes et jeunes des communautés minières.
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rencontre d’Accra avril 2022
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par Webmaster AFEMIB | Juil 31, 2023 | Actualités, Informations
En marge de la 2ème édition de son forum tenue à Abidjan, du 27 au 28 juillet 2023 à Pullman Hôtel, International Women Empowerment & Leadership Agora (WELA), a reconnu les mérites de 8 initiatives dans le domaine de la promotion du genre.
L’AFEMIB a participé à la sélection en présentant les différentes activités réalisées de 2020 à 2022 dans le cadre de la mise en œuvre de ses projets communautaires au profit des femmes des communes aurifères.
Elle s’est vue décerner le premier prix « Prix soutien aux projets communautaires solidarité femme » avec son projet « Projet de promotion d’un environnement social propice à l’intégration des femmes déplacées internes et à l’amélioration de leurs conditions de vie dans les communautés minières artisanales et à petite échelle dans les régions du centre-nord et du plateau central, Burkina Faso ».
En substance, le projet a consisté à renforcer les capacités de 150 dont 120 FDI et 30 femmes autochtones dans la gestion de leur AGR, la technique d’étuvage du riz, la production du soumbala, l’aviculture traditionnelle améliorée et l’élevage naisseur de petits ruminants. 100 femmes dont 80 déplacées internes et 20 autochtones ont été dotées en Kits d’AGR selon le domaine d’activité de leur choix.
Le Projet a été exécuté par le consortium AFEMIB & ARM et financé par le Fonds d’appui aux projets innovants de la société civile et des coalitions d’acteurs (PISCCA) de l’ambassade de France au Burkina Faso de juillet à décembre 2022.
L’AFEMIB tient à exprimer ici sa profonde gratitude envers WELA et ses partenaires sans oublier le comité de sélection pour cette distinction. Cette reconnaissance est une source de fierté pour l’AFEMIB et ses collaborateurs et renforce sa détermination à poursuivre ses actions en faveur des femmes de l’EMAPE.
Elle exprime sa gratitude au groupe Endeavour Mining Burkina pour son accompagnement et son soutien financier qui ont facilité le déplacement de notre conseillère technique, Mme GUEMBRE / OUEDRAOGO Maïmouna, pour la réception du prix.
Un merci particulier à Madame le Ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications Electroniques ainsi qu’à son Staff qui ont incité l’AFEMIB à participer à cette compétition.
L’AFEMIB nourrit l’espoir que cette reconnaissance lui ouvre les portes d’opportunités de partenariats pour d’autres projets communautaires innovants au profit des femmes.
par Webmaster AFEMIB | Juil 15, 2023 | Actualités, Informations
Le samedi 15 juillet 2023, l’AFEMIB a tenu une assemblée générale extraordinaire dans la salle de réunion du BUMIGEB autour de trois grands points inscrits à l’ordre du jour :
- la révision des textes statutaires,
- le renouvellement du bureau exécutif,
- les divers
Les textes ont été profondément retouchés pour prendre en compte les nouveaux défis du secteur et clarifier davantage les domaines d’intervention de l’AFEMIB en tant que structure œuvrant pour la promotion des droits des femmes dans un secteur plus ou moins masculinisé. Trois commissions spécialisées ont été mises en place pour une meilleure prise en compte des thèmes transversaux tels que le genre et les Violences Basées sur le Genre (VBG), les droits de l’enfant, les droits humains, la santé et sécurité, la bonne gouvernance, développement durable, préservation de l’environnement, le changement climatique et la transition énergétique.
Le renouvellement du bureau exécutif est intervenu après l’adoption des nouveaux textes par l’Assemblée. Il est composé comme suit :
- Présidente : Mme KABRE / KABORE Lucie
- Vice- présidente : Mme DABO Sirinatou
- Secrétaire Générale : Mme THIOMBIANO Annonciata
- Trésorière Générale : Mme WASSONGMA Mariama
- Secrétaire à l’Organisation et à la formation : Mme YE / SAWADOGO Rachel
- Secrétaire à la Communication et à l’information : Mlle LOMPO Tilmiadi Jamilatou Nathalie
- Secrétaire chargée des projets : Mme TRAORE / OUEDRAOGO Bintou
- Trois Conseillères Techniques : Mesdames TAMBOURA Marie-Rose Aïda, GUEMBRE Maïmouna et OUEDRAOGO Delphine.
Deux commissaires aux comptes assureront le contrôle de la gestion de la structure : Mesdames TRAORE / KABORE Mélanie et GBAGUID/DJIKPETO Bernadette.
Le bureau exécutif est élu pour un mandat de 3 ans. Après l’installation des membres du nouveau bureau, la Présidente a réitéré ses remerciements au bureau sorti pour tous les efforts consentis et remercié l’assemblée pour la confiance renouvelée.
Elle a invité chaque membre à travailler dans le respect des textes et le don de soi pour l’atteinte des objectifs ultimes de l’AFEMIB qui se traduisent par l’épanouissement de toutes les femmes impactées par l’activité minière.
C’est dans une ambiance bon enfant et de pieux souhaits pour le retour de la paix au Faso, que les braves Dames se sont séparées.
L’AFEMIB remercie le BUMIGEB pour la salle mise à sa disposition gratuitement.

par Webmaster AFEMIB | Jan 12, 2023 | Actualités, Informations

par Webmaster AFEMIB | Déc 6, 2022 | Actualités, Ateliers, Informations, Sensibilisation
Ce mardi 6 décembre 2022, l’AFEMIB a participé à un atelier de partage d’expériences sur l’orpaillage organisé par ORCADE. L’accent a été mis sur les stratégies de retrait des enfants des sites d’orpaillage : expérience du CCEEB à travers une communication faite par Monsieur ILBOUDO.
Il faut rappeler que la présence des enfants sur les sites miniers artisanaux est un fléau qui touche notre pays qui totalise près de 800 sites implantés dans presque tout le territoire burkinabé. Parmi les problématiques de l’orpaillage, il y a les abandons des classes au profit des sites miniers artisanaux. Déjà en 2016, lors d’une table ronde organisée par l’AFEMIB, le DPENA de la Kompienga a indiqué que 27 élèves avaient abandonné les classes entre mars et juin 2016 sur le site de Tindangou à Pama.
L’atelier a connu la participation de 24 acteurs et actrices (7 femmes) du secteur minier artisanal, d’ONG et autres personnes ressources, et les discussions ont porté autour de l’expérience du CCEEB. Pour toutes fins utiles, le CCEEB a pour ambition d’influencer les politiques et pratiques éducatives pour l’accès et le maintien à une éducation gratuite et de qualité des enfants au BF. Dans ce cadre, elle développe des initiatives de retrait et de réinsertion des enfants dans le cursus scolaire. La stratégie utilisée est basée sur la sensibilisation sociale et la participation communautaire à travers la mise en place de commissions villageoises pour les causeries éducatives et le suivi des activités de maintien des enfants hors des sites. 95 enfants dont 33 filles ont été retirés et réinsérés dans le système scolaire ou professionnel. Des gouvernements scolaires, clubs de filles, jardins scolaires, des AGR pour les femmes constituent des mécanismes de maintien des enfants hors des sites, engagés par le CCEEB.
Pour l’ANEEMAS, l’introduction des cartes d’orpailleur qui limite l’âge d’accès au site à 18 ans, les conventions de gestion des sites et les technologies d’exploitation semi mécanisé constituent des formes d’interdiction des enfants sur les sites miniers, car n’ayant pas leur place dans la chaine de traitement. Autres acteurs comme l’AFEMIB et les faitières des syndicats des orpailleurs ont partagé leurs expériences en la matière. L’AFEMIB a parlé de son projet YEOU qui a utilisé les parents pour éloigner les enfants du site. 50 personnes dont 10 hommes ont bénéficié d’appuis divers pour diversifier leurs sources de revenus et comprendre la nécessité d’assurer une éducation scolaire à leurs progénitures. L’ONASSIM, n’étant pas encore opérationnel n’a pu mener des actions dans le sens du retrait des enfants des sites.
Des questions, contributions et commentaires des participants ont permis de mettre en exergue certaines difficultés sur le terrain d’où la nécessité d’impliquer tous les acteurs, leaders, OSC et ONG pour perpétuer les acquis et mener des actions de prévention contre la présence des enfants sur les sites. Il est ressorti que la mobilité rend souvent difficile la pérennisation de certains acquits. La crise sécuritaire s’est invitée dans les débats, l’arrivée des PDI sur les sites augmente le nombre d’enfants, rendant certaines initiatives laborieuses.
L’activité a pris fin avec quelques suggestions : création de poste de santé mobile sur certains sites, fédération des intelligences sur le terrain, l’opérationnalisation des comités locaux de vigilance, augmentation de la superficie et la durée de validité des AEA, la révision du système éducatif, la révision des missions de l’ANEEMAS, l’opérationnalisation de l’ONASSIM…. Tout ceci pourrait contribuer à résoudre la problématique de l’orpaillage.
Lucie KABRE
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Monsieur HIEN de Orcade
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Monsieur ILBOUDO du CCEEB
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ONASSIM et ANEEMAS
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Représentants Diakonia
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Participants
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par Webmaster AFEMIB | Nov 29, 2022 | Actualités, Ateliers, Informations
Du 29 au 30 novembre 2022, se tient à Ziniaré, un atelier organisé par le collège de la société civile, siégeant au sein du groupe multipartite (GMP) de ITIE BF. Les travaux seront conduits par le Président du collège des OSC, Monsieur HIEN Jonas. C’est une rencontre d’information et de redevabilité de la mise en œuvre du processus ITIE, auprès des autres OSC non membres du comité de pilotage. Durant ces deux jours, des communications sont prévues avec pour but d’informer, de recueillir les avis afin d’améliorer les insuffisances s’il y a lieu.
Les participants au nombre de 29, dont 8 femmes sont issues des OSC œuvrant dans la bonne gouvernance, les droits humains, la communication, la veille citoyenne, etc. L’AFEMIB est représentée par Mme Lucie KABRE et Mlle NANA Mandina.
Il faut noter que le présent atelier se situe dans le cadre des séries d’exercices engagés par les collèges du GMP (Etat, sociétés minières, OSC) pour la préparation du Burkina Faso à la validation de 2023. Chacune des trois parties prenantes joue sa partition. Le collège de la société civile est un maillon important de la chaine.
Les participants échangeront autour des thématiques suivants :
- grandes orientations du fonctionnement de l’ITIE
- la nature de participation de la société civile au processus ITIE, l’importance d’impliquer les OSC non membres dans le processus,
- production d’un document officiel qui devra rassurer ITIE internationale que la société civile arrive à s’exprimer et à participer normalement au processus ITIE.
- travaux de groupe
Pour toutes fins utiles, l’objectif de l’ITIE est de suivre et d’évaluer les pays qui mettent en œuvre l’initiative. L’ITIE sert de source d’informations qu’elle met à la disposition des citoyens afin de susciter un débat public sur les revenus et la gestion des ressources minières. Les OSC participent à travers la publication de rapports d’informations visant à sensibiliser et éveiller les consciences des populations.
L’ITIE part du principe que les ressources naturelles du pays appartiennent aux citoyens, et si elles sont bien gérées, doivent contribuer efficacement au développement économique et social des pays ; si elles sont mal gérées, favorisent la corruption et la pauvreté au sein des populations.
La norme ITIE exige des Etats, la transparence dans la gestion des ressources minières. La norme comprend une série d’exigence qui doivent être respectées par les gouvernements, les entreprises, la sociétés civile pour obtenir une bonne moyenne (note).
Le comité de pilotage de ITIE BF est composé de 25 membres.
- 11 représentants de l’Etat
- 08 représentants de la société civile (ORCADE, RENLAC, CGD, AJB, PCQVP, AFEMIB, CONAPEM)
- 06 des entreprises minières.
Pour les besoins de la validation, ITIE BF recherche 100 points pour être validé. Chacune des entités est noté, et le collège des OSC se bat pour obtenir une bonne note et contribué à la validation du pays.
Lucie KABRE pour l’AFEMIB.