Atelier de restitution de l’étude sur l’employabilité des femmes et des jeunes dans le secteur minier

Atelier de restitution de l’étude sur l’employabilité des femmes et des jeunes dans le secteur minier

Le 25 septembre 2020 à Ouagadougou, l’Association des Femmes du Secteur Minier du Burkina (AFEMIB) a tenu un atelier de restitution de l’étude sur les emplois générés par 6 compagnies minières et 4 sociétés de biens et services miniers. L’atelier a connu la présence d’au moins 45 participants issus des compagnies minières, les organisations de la société civile, les  services ministériels, les partenaires techniques et financiers, des membres de l’AFEMIB et des étudiants.

L’étude a été réalisé avec l’appui financier et technique du National Democratic Instiute (NDI) dans le cadre du programme d’appui à la bonne gouvernance des industries extractives au Burkina Faso exécuté par le NDI sous la houlette de l’USAID.

L’objectif de l’atelier était de présenter les résultats de l’étude, recueillir les amendements des participants et valider le rapport produit par la consultante Madame Da Henriette, experte en genre.

Participation des femmes et des jeunes  dans la gouvernance des industries extractives

Participation des femmes et des jeunes dans la gouvernance des industries extractives

Certains projets miniers dans nos pays peuvent comporter de lourdes conséquences pour l’égalité genre étant donné que les femmes ont généralement le plus à perdre (perte de terres ou de moyens de subsistance, augmentation de la violence basée sur le genre, etc.) et le manque à gagner du processus d’extraction des ressources dans leurs villages. En effet, c’est le cas de la majorité des femmes des communes abritant les sociétés minières au Burkina Faso. Ces femmes majoritairement pauvres, analphabètes et sans formation professionnelle ne sont pas impliquées dans la gestion des retombées des industries extractives.

Les questions de genre affectent et impliquent également les jeunes qui sont constamment à la recherche d’emploi suite à l’occupation de leurs terres par les projets miniers.  Ces jeunes qui pour la plupart ignorent l’existence de structure mis en place pour orienter la gouvernance du secteur ne savent pas qu’ils peuvent jouer un rôle important dans la gestion de ces ressources.  

Ce qui conduit souvent à un déséquilibre entre les sexes dans les processus de prise de décisions liés à la gestion des ressources extractives, et dans les mécanismes internationaux tels que l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) où les femmes et les jeunes sont souvent sous-représentés.

C’est dans ce contexte que l’Association des Femmes du Secteur Minier du Burkina (AFEMIB) avec l’appui technique et financier du National Democratic Institut  (NDI) met en œuvre un projet intitulé «Améliorer la participation des femmes et des jeunes à la bonne gouvernance des Industries extractives dans les communes minières de Bagassi et de Boudry»

L’objectif principal du projet est de promouvoir la participation des femmes et des jeunes à la bonne gouvernance dans les industries extractives.

Spécifiquement, ce projet vise à :

  • Accroître  la représentativité des jeunes et des femmes dans les comités ITIE, au niveau local ;
  • Œuvrer à la prise en compte des priorités des jeunes et des femmes dans l’exécution budgétaire du fonds minier de développement local ;

Informer et sensibiliser les citoyens sur les inégalités liées au genre dans les industries extractives

Emploi des femmes dans les sociétés minières : « Tout part de la formation », selon Tidiane Barry de la Chambre des mines

Emploi des femmes dans les sociétés minières : « Tout part de la formation », selon Tidiane Barry de la Chambre des mines

L’Association des femmes dans le secteur minier du Burkina (AFEMIB), en partenariat avec l’ambassade du Canada au Burkina, a organisé un atelier de réflexion sur la place de la femme dans le secteur minier au pays des hommes intègres. Ce 28 mars 2019 à Ouagadougou, les travaux ont porté sur les pistes de solutions pour entraîner les femmes dans la chaîne de valeur des mines.

Renforcer la présence des femmes dans le secteur minier pour passer de 10% à 30%. Voilà l’un des objectifs de l’atelier de réflexion initié par l’Association des femmes dans le secteur minier du Burkina (AFEMIB). Le projet de l’AFEMIB s’appuie sur la politique féministe du Canada qui œuvre à mettre l’accent sur la femme dans le secteur minier. Au Burkina Faso, c’est un projet qui entend travailler pour une meilleure prise en compte des femmes dans le secteur. Il s’agit donc de parvenir à intégrer les femmes dans tous les métiers du secteur des mines et aussi dans la chaîne de valeur, en tant que fournisseurs de biens et services au profit des sociétés minières.

A cet effet, représentants de sociétés minières et organisations de la société civile partagent des idées pour résoudre les obstacles à l’inscription des femmes dans un secteur traditionnellement masculin. En plus de l’expertise féminine qui doit être au service de ce secteur, ils entendent faire bénéficier aux femmes les impacts socioéconomiques de l’exploitation minière.

Et Maimouna Guembré, vice-présidente de l’AFEMIB, d’espérer que les femmes détiendront désormais des permis d’exploitation sur les sites d’orpaillage ou d’exploitation minière industrielle à l’issue des conclusions de cette rencontre.

En effet, les 10% de femmes qui exercent dans le secteur minier sont presque toutes du personnel d’appui. Elles sont des secrétaires et des nettoyeuses, aux dires de Maimouna Guembré. Et pour inverser la tendance, « tout part de la formation », selon Tidiane Barry, président de la Chambre des mines du Burkina. « Il faut que les femmes puissent être formées aux métiers des mines et à tous les métiers supports qui encadrent le secteur minier, parce que c’est en ce moment qu’on va se retrouver avec un réservoir suffisant de compétences qui vont intégrer ce secteur », a-t-il- suggéré.

Même si certaines compagnies minières sont engagées à augmenter leur personnel féminin, cela devra s’accompagner d’une politique volontariste pour arriver à améliorer les chiffres, a-t-il conclu.

 Mariam Ouédraogo
Source Lefaso.net