Du 22 au 25 novembre 2022, Mlle SOW Salimata a représenté l’AFEMIB à l’atelier de formation, organisé par le SP ITIE BF sur la chaine des valeurs du secteur extractif Burkinabé. L’activité s’est tenue à Ziniaré et avait pour objectif de renforcer les capacités des parties prenantes du processus ITIE sur la chaine des valeurs de l’industrie minière au Burkina Faso.
Les participants sont issus des différents acteurs du secteur minier : administration, OSC et médiats. C’est Monsieur le SP ITIE, qui a prononcé le discours d’ouverture des travaux et souhaité la bienvenue aux participants.
Des communications conduites par des experts ont porté sur :
- quelques définitions et concepts de la chaine des valeurs de l’industrie minière tels que les notions de recherche minière, prospection, exploration, exploitation, ressources minérales, etc.
- l’industrie extractive notamment les substances minérales (non énergétiques et énergétiques) et leur utilisation, le marché des métaux, la potentialité minière du Burkina (les métaux ferreux, les pierres gemmes) ainsi que l’attractivité des pays surtout celle du Burkina et la place du Burkina Faso dans la production minière en Afrique et dans le monde.
- l’exploration minière notamment les différentes méthodes d’exploration anciennes et modernes, les étapes d’une exploration minière et les sociétés d’exploration, et les normes utilisées au Burkina Faso telles que les normes canadiennes NI43101, les normes australiennes JORC.
- la chaine de construction des infrastructures minières (les infrastructures de production et connexes) qui est une période d’intensité capitalistique maximale dans le cycle de vie d’une mine et donc un maillon essentiel dans la chaine de valeur minière.
- la question du suivi contrôle des permis de recherche, de construction et production minière, de réhabilitation et de fermeture des mines au Burkina Faso.
Les réflexions ont porté autour de :
- la réhabilitation des mines, qui malgré la mise en place des comités (chargé de la validation des plans de réhabilitation, réservé au Ministère de l’Environnement et (chargé du suivi contrôle des travaux de réhabilitation, réservé au Ministère des Mines), aucune initiative n’en été engagé pour faute de moyens de fonctionnement.
- la baisse de l’attractivité du BF, due principalement à l’apparition de la COVID 19 puis à l’insécurité d’une grande partie du territoire Burkinabé rendant les travaux de recherche et de développement minier quasi impossible.
Quelques suggestions et recommandations
- Adopter des décrets d’application pour les articles du code minier qui n’en disposent pas encore ;
- Etablir une synergie d’action formalisée avec un cadre de concertation des différents acteurs dans les domaines où l’inspection des mines et de l’environnement ont les mêmes interventions.
- Prendre en compte le contexte sécuritaire et mieux sécuriser les mines surtout celles fermées pour éviter l’appropriation des fosses par les groupes terroristes ;
- Faciliter l’accès à l’information du public à travers les médias, afin de faire pression et changer la politique actuelle de gestion du domaine extractif ;
- Inviter les étudiants à travers les différentes organisations aux prochains ateliers de formation sur la chaine des valeurs de l’industrie minière.