par Webmaster AFEMIB | Juin 15, 2022 | Actualités, Informations
L’organisation mondiale «International Women in Mining (IWiM)» a choisi la date du 15 juin 2022 pour célébrer la Journée internationale des femmes dans le secteur minier. C’est une opportunité offerte aux structures engagées dans la promotion du genre de faire le point des avancées en matière de lutte pour l’égalité des sexes. L’AFEMIB à l’instar de toutes les associations féminines nationales des pays du monde entier voudrait se prêter à cet exercice qui consiste à faire l’état de lieux, et la contribution de l’AFEMIB à la bonne gouvernance du secteur.
Dans le secteur minier burkinabé, le rôle et la représentativité des femmes a certes évolué à ce jour mais elle reste néanmoins toujours faible. Selon le rapport ITIE 2019, sur un effectif total de 11 055 personnes employées par 14 compagnies minières industrielles concernées par le rapport, seulement 834 étaient des femmes, soit 7,54% de l’effectif total.
En 2020, l’AFEMIB avec l’appui de l’Institut national démocratique pour les affaires internationales, NDI, a mené une étude sur les emplois générés par 5 mines du Burkina Faso et le genre, Il s’est avéré que le taux d’employabilité des femmes variait entre 1 à 11% selon les mines.
Une étude menée par Mining, Minerals and Sustainable Development Project, MMSD, sur les mines artisanales et les exploitations minières à petite échelle au Burkina Faso a révélé qu’en saison sèche, on peut estimer le nombre de personnes travaillant sur ces sites d’exploitations à des milliers de personnes. Sur ce nombre, 50 % sont des hommes, 45 % des femmes et 5 % des enfants.
Selon les données collectées de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie, INSD, la contribution du secteur minier à l’emploi en 2019 se situerait à 0,69%.
Pour l’AFEMIB, ces taux sont très faibles ; cependant elle est consciente des efforts consentis par certaines compagnies minières pour faire bouger les lignes. En effet, plusieurs compagnies minières contribuent efficacement, par leurs initiatives, à la prise en compte des besoins spécifiques de leurs employées femmes à travers la mise en place de politiques spécifiques pour le bien-être de celles-ci.
Comment la femme peut-elle arriver à tirer grand profit du secteur minier ?
L’AFEMIB, doyenne de toutes les associations nationales de l’espace UEMOA, pour sa part, poursuit ses actions de formation sur le développement du leadership personnel, la motivation des jeunes filles à embraser les filières scientifiques, plaidoyer, de sensibilisation et de renforcement des capacités techniques et financières des femmes du secteur pour accroitre leur résilience face aux défis du secteur. Il est pertinent de retenir qu’au Burkina Faso, le cadre règlementaire existe, mais souvent, l’applicabilité pose problème. L’AFEMIB souhaite que la loi votée sur le contenu local soit respectée dans toute sa rigueur pour permettre à tous, surtout à la femme de pouvoir jouer sa partition en étant davantage impliquée dans le développement économique local des communes.
A l’occasion, l’AFEMIB voudrait rendre hommage à certaines de ses pionnières qui ont beaucoup œuvré dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes dans ce secteur qui a toujours un visage masculin :
- Mme GUEMBRE Maïmouna
- Mme TAMBOURA Marie-Rose Aïda
- Dr ZONOU Aïssata
et bien d’autres femmes qui ont mené des réflexions et combats pour une meilleure représentativité dans le secteur géo extractif. L’AFEMIB est reconnaissante de l’engagement des initiatrices de «Femme dynamique» qui œuvrent à rendre plus visibles, les membres de l’AFEMIB. L’AFEMIB salue également les apports des structures de veille et de bonne gouvernance qui contribuent à créer un cadre favorable pour la femme.
Dans le contexte actuel où notre pays est secoué par la crise sécuritaire ébranlant ainsi tous les domaines du développement humain durable, l’AFEMIB invite toutes les femmes du secteur minier burkinabé à se réunir pour réussir le plaidoyer afin que 30% du Fonds Minier de Développement Local (FMDL) soient consacré aux activités portées par des femmes, toute chose qui soutiendra le tissu économique. Le 5ème objectif de développement durable est spécifiquement dédié à l’autonomisation des filles et des femmes. Il concerne l’égalité entre les sexes et vise à mettre fin à toutes les formes de discriminations et de violences contre les femmes et les filles dans le monde entier.
Comment atteindre ce pari dans le contexte burkinabé qui, au 31 mars 2022 a enregistré plus de 409 347 femmes et 1 134 095 enfants déplacés internes ?
- Quel rôle pourrait jouer le FMDL ?
- Ce fonds peut-il avoir un visage féminin dans sa rétribution ? OUI ! Si un quota d’au moins 30% du FMDL est accordé aux femmes, d’ici 2030, l’objectif sera totalement atteint.
Promouvoir les droits économiques des femmes = Développement humain durable.
Tous, engageons-nous pour la prise en compte de la femme dans la gestion du FMDL.
Burkinabé, soutenez l’AFEMIB dans cette quête qui vise à renforcer la résilience des femmes dans ce contexte d’insécurité !
-
-
Dr Aïssata ZONOU , première femme géologue du Burkina
-
-
Maïmouna GUEMBRE, première femme métallurgiste du Burkina
-
-
Aïda TAMBOURA, première femme directrice pays de compagnie minière au BF
HEUREUSE JOURNEE A TOUTES LES WARRIORS DU SECTEUR MINIER
par Webmaster AFEMIB | Mai 18, 2022 | Actualités, Informations
En novembre 2021, l’AFEMIB est entrée en partenariat avec le Service d’Assistance Canadienne aux Organismes (SACO) section du Burkina, pour un renforcement des capacités institutionnelles. Les besoins de formation ont été exprimées par l’AFEMIB et SACO s’est chargée de recruter des experts canadiens pour assurer les formations au profit des membres de l’AFEMIB.
Sur cinq thématiques identifiées, trois thématiques ont été couvertes de novembre 2021 à mars 2022. Il s’agit de :
- L’amélioration de la visibilité des actions de l’AFEMIB sur les réseaux sociaux (refonte du site web, création d’une chaine YouTube, redynamisation des pages Facebook et LinkedIn, etc.)
- L’élaboration d’un plan de communication
- La rédaction de projet.
Après cette première phase de collaboration, il était bon d’apprécier l’impact de l’intervention de SACO sur l’AFEMIB. C’est ainsi que la Gestionnaire de Programme (Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Benin et Togo), Afrique francophone de SACO CESO, Madame Elisabeth Gill et l’équipe de SACO Burkina ont échangé avec l’équipe de l’AFEMIB le mercredi 11 mai 2022.
L’objectif de la rencontre était d’avoir une appréciation globale par rapport à l’intervention de SACO CESO et d’explorer les perspectives pour la poursuite du partenariat.
L’AFEMIB a fait un bref exposé des résultats concrets de la collaboration avec SACO : la redynamisation du site web, l’élaboration du plan de communication et outils associés, et les techniques de rédaction de projet. Il est ressorti que grâce à l’intervention de SACO, l’AFEMIB est plus visible sur les plateformes numériques et est engagée dans la recherche de financement pour son plan de communication. Les exercices pratiques ont permis à l’AFEMIB d’améliorer sa technique de rédaction de projets à travers l’approche basée sur la gestion axée sur les résultats (GAR), le cadre de mesure de rendement, le modèle logique ainsi que d’autres outils de maintien des relations avec les partenaires. Pour finir, la présidente a profité de l’occasion pour témoigner sa reconnaissance aux experts (Carmen Gagnon, José-Louis Jacome et Roch Harvard) pour le professionnalisme dont ils ont fait montre tout au long des différentes formations.
Des questions – réponses – contributions – suggestions ont orienté le reste des échanges entre les deux équipes. Recommandation a été faite à l’endroit de l’AFEMIB de formuler ses besoins imminents en renforcement de capacité et les soumettre à SACO au plus tôt pour appréciation. Ces besoins identifiés sont entre autres :
- la mobilisation des ressources
- les techniques de plaidoyer
- le développement d’un programme de mentorat ainsi que son financement,
C’est dans une ambiance bon enfant que les deux équipes se sont séparées après une photo de famille.

par Webmaster AFEMIB | Avr 29, 2022 | Actualités, Informations, Sensibilisation, Uncategorized
Le Burkina Faso a une production électrique basée principalement sur des centrales thermiques qui génèrent des coûts assez élevés dans leur utilisation. Il existe des interconnexions avec certains pays voisins mais le déficit dans l’approvisionnement électrique de la population demeure. Pour pallier à cette situation, l’Etat à travers sa société nationale d’électricité (SONABEL) a décidé d’accroître la production grâce à des projets d’électrification solaire tels que Yeleen de l’initiative “Desert to Power”, mis en œuvre au Niger, Côte d’Ivoire, Guinée et Burkina Faso. Ce projet est soutenu par les financements de l’Agence Française de Développement (AFD) et de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Dans sa posture d’ONG de veille des projets financés par la BAD, LSD a initié le suivi du projet Yeleen qui prévoit l’installation au Burkina Faso, d’environ 50MWc de production PV repartis sur une grande centrale à proximité de Ouagadougou (Sourgoubila) et trois autres centrales situées dans les villes de Dori, Gaoua et Diapaga.
Pour une meilleure coordination et suivi des activités, l’AFEMIB a été sollicitée par LSD pour l’accompagner dans la mise en œuvre de ses activités. Ainsi en 2021, l’AFEMIB a réalisé le mapping des sites concernés assorti de visites de terrain (Gonsin, Gaoua et Tampiti). Une recherche diagnostique du projet a également été réalisée par l’AFEMIB. Un des volets de l’intervention de LSD est de créer un réseau des femmes ayant perdu leurs terres dans le cadre de ce projet et renforcer leurs capacités à mener des actions de lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Pour faire suite à l’expression du besoin par les femmes du site de Gonsin lors des focus groupes, LSD a convenu d’appuyer celles-ci à travers un don de 2 000 000 de francs cfa pour leur permettre de mener des activités génératrices de revenus et augmenter leur pouvoir économique. D’autres initiatives viendront consolider la capacitation des femmes.
Rappelons que ledit projet de centrale solaire traverse le village de Gonsin et a causé la perte de plusieurs hectares de terres pour les populations qui vivaient exclusivement pour la plupart d’agriculture.
La remise du don a eu lieu le 21 avril 2022 à Gonsin en présence des personnes ressources du village de l’équipe de l’AFEMIB et la presse. 127 femmes dont 78 impactées directement par le projet ont été les heureuses du jour. Elles ont manifesté leur reconnaissance à LSD et ont promis de travailler à générer des ressources et participer dignement aux charges de leurs familles respectives.
-
-
focus groupe avec les bénficiaires
-
-
Personnes ressources du village
-
-
photo de famille avec LSD
-
-
Visite du chef du village de Gonsin
par Webmaster AFEMIB | Avr 13, 2022 | Actualités, Informations
Monsieur le Ministre des Mines et des Carrières du Burkina, Monsieur SOME Jean Alphonse a initié une rencontre d’échange entre son département et les artisans miniers le mardi 12 avril 2022. L’objectif de la rencontre est de prendre en compte les préoccupations majeures et urgentes qui entravent la bonne administration du secteur minier en général et celui de l’artisanat minier en particulier. Les participants au nombre de 35 hommes et femmes se sont entretenus sur les points suivants :
Le premier point de discussion a porté sur la crise sécuritaire. Il est ressorti que les terroristes se réfugient sur les sites miniers artisanaux. C’est dans ces lieux que les attaques sont souvent planifiées. Il est important de travailler en amont et en symbiose avec tous les acteurs pour chercher des solutions pérennes à ladite crise, selon Monsieur le Ministre. Les acteurs ont souhaité que le gouvernement collabore davantage avec les jeunes des villages concernés qui sont prêts à accompagner les FDS à travers le partage d’informations pertinentes.
Le second point de discussion a porté sur les conflits entre artisans miniers et détenteurs de permis de recherche ou d’exploitation d’une part et d’autre part, entre artisans miniers et propriétaires terriens / communautés locales. Monsieur le Ministre a rassuré les acteurs des efforts de concertations qui se font en ce moment avec les propriétaires des titres miniers et les populations locales pour installer le dialogue et la convivialité. Le Ministère se veut une interface entre ces protagonistes. Il s’est réjoui du fait que certaines compagnies sont dirigées par des nationaux, aussi, souhaite-il qu’au-delà du droit, ces derniers se laissent guidés par l’esprit de patriotisme pour permettre à leurs frères burkinabés d’avoir chacun sa pitance quotidienne.
Le dernier point a concerné la réforme du secteur. Tout le monde est unanime que le problème est profond et que des sacrifices doivent être consentis pour réorganiser le secteur minier artisanal. Il faut que chaque site ait un responsable, donc un répondant. Mais comment responsabiliser quelqu’un qui n’est pas détenteur d’AEA ? Au demeurant, le gouvernement est en train de réfléchir à la possibilité de trouver des passerelles / zones dédiés à l’orpaillage. Une assise nationale sur le secteur minier sera organisée bientôt et devra réunir tous les acteurs du secteur. Monsieur le Ministre a exhorté les artisans miniers à coopérer davantage avec l’ANEEMAS qui est l’organe d’encadrement par excellence.
Pour conclure, le Ministre a avancé que l’orpaillage est un fléau qui nécessite d’être traité pour que chaque acteur trouve son compte. Il a invité les artisans miniers à consolider les initiatives d’associations ou de coopératives. Il a rassuré les participants de la volonté et la disponibilité des gouvernants à assainir le secteur pour une activité pérenne et responsable.

Photo de famille : Membres de l’AFEMIB et M. le Ministre des Mines
par Webmaster AFEMIB | Avr 5, 2022 | Actualités, Informations
Le samedi 02 avril 2022, l’AFEMIB a tenu son assemblée générale ordinaire de l’année 2022, dans la salle de réunion du Bureau de Mines et de la Géologie (BUMIGEB) . L’ordre du jour a porté sur le bilan moral, technique et financier de juin 2020 à mars 2022. Il faut retenir que depuis l’avènement de la covid 2019, c’est la première AG en présentiel.
En rappel la présidente a fait une brève présentation de l’AFEMIB, ce qui a motivé sa création, ses orientations suivant les défis du secteur, son évolution et son positionnement dans la gouvernance du secteur minier burkinabé et sous régionale à travers le réseau ouest africaine UEMOA et le réseau continental AWIMA.
En tant que promotrice des droits de la femme d’OSC active du secteur minier, l’AFEMIB est membre du comité de pilotage de l’ITIE BF et membre du CASEM du Ministère en charge des mines et autres formations institutionnelles, promotrices de la veille citoyenne et des droits des femmes.
Sur le plan moral et technique, l’AFEMIB a bénéficié, au cours de la période de juin 2020 à mars 2022, de la confiance des partenaires techniques et financiers, tels l’Ambassade de France, la Banque Mondiale à travers le PARGFM, NDI, AMR et le groupe Endeavour Mining BF. Ce qui lui a permis de mener à bien ses projets de renforcement de son leadership ainsi que la résilience des femmes des sites miniers artisanaux en vue de les rendre autonomes financièrement. Le bilan des deux ans est satisfaisant, mais beaucoup reste à faire sur le plan institutionnel et la mobilisation des ressources pour l’exécution du plan d’action.
Notons que les membres ont été exhortées à davantage d’engagement pour permettre à l’AFEMIB de relever les nombreux défis qui se présentent à elle.
Quelques résolutions ont été prises par l’assemblée en vue du renforcement du leadership de l’AFEMIB.
Nous témoignons notre reconnaissance au Directeur Général du BUMIGEB et à son staff qui ont permis la tenue de la présente assemblée générale ordinaire dans la grande salle de réunion de l’établissement.
par Webmaster AFEMIB | Mar 31, 2022 | Actualités, Formations, Informations, Sensibilisation
L’AFEMIB est associée à la mise en œuvre de la deuxième phase du projet Extractives Global Programmatic Support (EGPS2) dont l’Alliance pour une Mine Responsable (ARM) assure le lead. Dans le cadre de cette collaboration, l’AFEMIB s’occupe du volet «renforcement de la résilience économique des bénéficiaires du projet ». Il s’agit de les former en élevage et leur donner les animaux et autres équipements pour leur permettre de tirer grand profit de l’activité. 30 femmes recevront chacune 1 cop et 6 poules et 15 femmes recevront chacune deux animaux (mâle et femelle de leurs choix) pour élever.
Les 45 bénéficiaires proviennent des villages de :
- Konwoumlougou, Pagdin et Zodma dans la commune de Korsimoro
- Bepoidyr, Guido et Poa dans la commune de Réo
- Djikando et Ourbi dans la commune de Gaoua
- Memer dans la commune de Kopper
Notons que les bénéficiaires ont été outillées au paravent sur comment gérer une activité économiquement rentable, assuré par AMR. c’est à la suite, que la formation sur la technique de production améliorée a été initiée. A l’issue de ces formations, les bénéficiaires devront être en mesure de :
- percevoir la contribution de l’élevage des Petits ruminants (ovins et caprins) et des volailles (poulets et pintades) dans la vie socioéconomique ;
- Connaitre les outils de gestion d’une activité d’élevage
- Connaitre les cycles et la typologie de l’élevage : critères de choix des reproducteurs et sur la saison de reproduction – habitats des animaux – alimentation – protocole sanitaire : techniques de prévention et de traitements des maladies, etc.
La prochaine phase concernera la dotation des bénéficiaires en équipements pour mener à bien leur activité génératrice de revenus.

photo de famille Gaoua

photo de famille Yimiougou

Photo de famille POA

visite site d’orpaillage à Gaoua
.
